Grève des bus à Cergy-Pontoise: une médiation va être lancée

Un bus qui ne prend pas de voyageurs à Cergy-Pontoise - BFM Paris
Après presque deux mois de grève, une médiation a été acceptée par l'entreprise FSO, qui a repris il y a un an la gestion du réseau de bus de Cergy-Pontoise après un appel d'offres dans le cadre de l'ouverture du secteur à la concurrence, ont indiqué ce samedi 4 janvier plusieurs sources, dont le secrétaire général de FO pour le Val-d'Oise.
Cette médiation, qui a notamment été demandée par le syndicat FO le 26 décembre et acceptée par l'entreprise vendredi, sera chapeautée par une magistrate du tribunal administratif, a expliqué Vincent Vilpasteur, secrétaire général de FO pour le Val-d'Oise, qui espère contraindre la direction à justifier ses rejets des revendications avec des éléments concrets.
Lors de l'arrivée d'un nouvel opérateur, des négociations doivent s'ouvrir sur la base de la convention collective, pour revoir les conditions de travail. C'est dans ce contexte et malgré des négociations quasi quotidiennes que le bras de fer s'est déclenché entre direction et grévistes.
Contacté, le groupe Lacroix-Savac, maison mère de Francilité Seine-et-Oise (FSO), n'a pas souhaité faire de déclaration.
Le député insoumis du Val-d'Oise Aurélien Taché s'est félicité dans un communiqué de cette "médiation légale encadrée par le Code du travail", pour laquelle il indique avoir oeuvré.
"C'est vraiment l'asphyxie financière recherchée"
Face à un tel conflit social, "il est désormais impératif d'en sortir par le haut le plus rapidement possible, afin que les machinistes et les chauffeurs bénéficient des meilleures conditions salariales et de travail et les usager·es du meilleur service possible", a-t-il écrit.
Depuis le 7 novembre, rares sont les véhicules à sortir du dépôt de Saint-Ouen-l'Aumône du réseau de bus de Cergy-Pontoise.
Après plusieurs semaines sans bus, et alors que de plus en plus de salariés sont en arrêt maladie, la direction de FSO a fait appel à partir de la mi-décembre à des intérimaires et a menacé de ne pas payer les salariés voulant exercer leur droit de retrait à la suite du caillassage d'un bus, a assuré M. Vilpasteur.
"C'est vraiment l'asphyxie financière qui a été recherchée pour que tout le monde retourne au travail", a-t-il jugé.
Lacroix-Savac et sa filiale FSO ont remporté l'appel d'offres pour la gestion des bus de l'agglomération, jusqu'ici exploités par une société locale, la Stivo, réputée pour sa fiabilité. Cela représente 32 lignes de bus et environ 480 salariés.D