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Paris Île-de-France

Fresque du policier Ahmed Merabet: le préfet porte plainte après la découverte d'un tag raciste

Des fleurs déposées devant une plaque en hommage à Ahmed Merabet, le policier tué sur le boulevard Richard-Lenoir alors qu'il tentait de stopper les jihadistes

Des fleurs déposées devant une plaque en hommage à Ahmed Merabet, le policier tué sur le boulevard Richard-Lenoir alors qu'il tentait de stopper les jihadistes - Eric Feferberg-AFP

L'inscription "bicot" a été découverte sur le portrait représentant ce policier tué par l'un des frères Kouachi en janvier 2015 lors de l'attentat de Charlie Hebdo. L'artiste C215 l'a déjà effacée.

Le préfet de police de Paris Didier Lallement a annoncé mardi porter plainte après la découverte de l'inscription raciste "bicot" sur le portrait au pochoir du policier Ahmed Merabet, froidement assassiné par l'un des frères Kouachi en janvier 2015.

"Le préfet de Police dépose plainte contre les individus qui ont souillé la plaque commémorative de notre collègue, le policier Ahmed Merabet, tué par des terroristes lors de l'attentat de #CharlieHebdo", a tweeté la préfecture de police. L'inscription, écrite au marqueur noir sur le front du policier, a été découverte dans la matinée.

L'oeuvre, réalisée par le street-artiste C215, trône sur un boîtier électrique du boulevard Richard Lenoir (XIe), à l'endroit où le policier a été tué à bout portant le 7 janvier 2015, quelques minutes après l'attaque de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Un climat de "racisme decomplexé" selon l'artiste C215

"Ce type de propos putride sur le portrait fraîchement restauré d'Ahmed Merabet, à l'emplacement même de son assassinat, montre bien le climat qui règne actuellement en France, celui d'un racisme décomplexé. Je vais aller effacer...", a réagi Christian Guémy, alias C215, sur son compte Instagram.

"Ahmed Merabet. Fonctionnaire de Police, français, musulman, mort pour la France. Mais pour certains, il restera un 'bicot'. Pourtant, il a fait + pour son pays que jamais ne le feront de toutes leurs vies réunies les immondices qui viennent d'agonir son nom et son visage", a réagi Linda Kebbab, déléguée nationale d'Unité-SGP FO, sur sa page Facebook.

En juillet 2020, le préfet de police avait déjà porté plainte lorsque la plaque officielle en mémoire d'Ahmed Merabet avait aussi été dégradée avec des inscriptions au marqueur vert: "oui", "d'acc" "mais encore?", "les terroristes c'est eux".

L.C avec AFP