Forage pétrolier en Seine-et-Marne: la demande de suspension du projet rejetée par la justice

La concession d'hydrocarbures de Nonville (Seine-et-Marne), au début du mois de mai 2024. - BFM Paris Île-de-France
Une victoire pour Bridge Énergies. Le tribunal administratif de Melun a rejeté, vendredi 17 mai, la demande de suspension de l’autorisation préfectorale d’ouverture de travaux d’un projet de forage minier à Nonville, en Seine-et-Marne, a-t-on appris dans un communiqué.
L'entreprise Bridge Énergies se félicite de cette décision "logique" qui "s’inscrit dans la jurisprudence classique de la juridiction administrative en matière de référé". "En l’absence de risque avéré sur la ressource en eau et de perspective de démarrage des travaux autorisés à court terme, rien ne justifiait que l’autorisation d’ouverture des travaux miniers soit suspendue", poursuit-elle.
Avant de promettre que les travaux "seront réalisés avec des contracteurs habilités, dans le strict respect des règles de l’art et de la loi, en utilisant des techniques fiables et éprouvées, identiques à celles utilisées pour le forage des puits de géothermie partout en France et notamment dans le Bassin parisien".
Craintes de la mairie de Paris
Début mai, la mairie de Paris avait dénoncé ce projet de forage pétrolier qui "menacerait" selon elle les captages de sa régie en charge de l'eau. Elle le qualifiait de "catastrophe environnementale en puissance, à l'heure où les ressources en eau sont de plus en plus menacées".
Eau de Paris, l'opérateur municipal du service de l'eau dans la capitale, avait alors saisi en référé le tribunal administratif de Melun pour faire suspendre l'arrêté préfectoral autorisant l'ouverture de travaux sur la concession d'hydrocarbures de Nonville
L'entreprise Bridge Énergies est titulaire d'une concession d'exploitation du gisement courant jusqu'en 2034 et exploite déjà trois puits, ouverts entre 2012 et 2014. Elle a obtenu de l'Etat d'en ouvrir deux autres, d'une profondeur de 1.500 m, à l'issue d'une enquête publique