Fontenay-aux-Roses: l'immeuble "hanté" va être exorcisé par un prêtre et un imam

Les habitants de cet immeuble de Fontenay-aux-Roses ont demandé à être relogés, car ils croient leur bâtiment "hanté". - BFM Paris Île-de-France
Une présence anormale, des bruits étranges et même des ombres. Quatre mois après avoir prévenu la mairie que leur immeuble était "hanté", les habitants du HLM des Blagis à Fontenay-aux-Roses, qui demandaient un relogement "d'urgence", n'ont pour la plupart toujours pas reçu de réponse.
Mais cette semaine, les locataires ont appris que les parties communes du bâtiment "hanté" allaient être exorcisées par un prêtre et un imam, tous deux missionnés par la municipalité, rapporte Le Parisien.
Toujours pas de relogement
En juin dernier, un mois après les premières plaintes, le bailleur social Hauts-de-Seine Habitat annonçait qu'il allait traiter "en priorité" les demandes de relogement des locataires.
Aujourd'hui, seulement une proposition a été faite à une famille, qui l'a refusée et une autre est en cours de traitement, confie Damien Vanoverschelde, directeur général chez Hauts-de-Seine Habitat au Parisien.
"On nous avait promis une proposition de relogement en septembre. Nous sommes début octobre, nous n’avons toujours rien reçu", explique un habitant.
De son côté, le bailleur affirme "qu'une conseillère sociale a rencontré les dix signataires du courrier début de l’été".
Sur les dix locataires, "quatre d’entre eux sont en situation d’impayé. On ne peut pas les muter tant que cette dette n’est pas purgée car sinon nous perdons cette dette. Nous effectuons donc un plan d’apurement de dette avec les familles concernées", ajoute le directeur général.
Parmi les six locataire qui restent éligibles à une mutation, "seules deux familles sont véritablement effrayées par des aspects paranormaux", indique Damien Vanoverschelde.
Les autres évoquent désormais "des problèmes de suroccupation de logement, d'humidité et de difficulté de mobilité car l'immeuble et sans ascenseur", ajoute le directeur.
Un rituel exorciste
Alors, face à un désarroi qui persiste, Laurent Vastel, le maire UDI de la commune, a fait appel à un imam et un prêtre pour effectuer un rituel d'exorcisme.
"Ces officiants sont très occupés mais nous avons obtenu une réponse favorable de leur part, ils vont venir", confirme le maire au Parisien.
Interrogée en mai dernier par BFM Paris Ile-de-France, Souad, une habitante de l'immeuble, avait déjà confié "avoir fait appel à un imam qui lui avait conseillé de disposer du sel sur le seuil de sa porte et de trouver du réconfort dans le coran".