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Paris Île-de-France

Fissure dans le cockpit, panne moteur... Des enfants traumatisés après une série de problèmes en avion

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Le Boeing à bord duquel le groupe a embarqué pour se rendre en Grèce lundi 27 mai a dû faire demi-tour en raison d'une fissure dans le cockpit. Après avoir changé trois fois d'avion, les professeurs ont préféré annuler le voyage.

C'est un premier vol dont ils se souviendront. Les élèves d'une classe de CM2 et de 6e s'apprêtaient à s'envoler avec leurs professeurs pour plusieurs jours en Grèce dans le cadre d'un voyage scolaire, ce lundi 27 mai. Mais rien ne s'est passé comme ils l'avaient imaginé.

Le groupe s'est donné rendez-vous à l'aéroport d'Orly à 6h30. Et comme prévu, il embarque à bord d'un Boeing de la compagnie aérienne Transavia.

"On décolle, il se passe 1 heure, 1h30 et même de 2 heures de vol. Et au bout de 2 heures, on entend le pilote qui nous dit: 'Il y a un problème technique, il faut qu'on revienne à Orly car c'est irréparable, à part à terre'", raconte Isaac, un élève de 6e, au micro de BFMTV.

Et pour cause: une fissure est apparue au niveau du cockpit de l'appareil, apprennent les élèves un peu plus tard. De retour à l'aéroport parisien, ils embarquent à bord d'un deuxième avion. Mais celui-ci ne peut pas décoller, en raison d'un dommage sur le moteur.

"Ils ont fait des cauchemars"

Le groupe monte alors à bord d'un autre avion, le troisième de la journée. Mais deux heures plus tard, l'appareil est toujours sur le tarmac. Alors les professeurs décident de faire descendre tous les élèves. Le voyage est annulé et les enfants traumatisés.

"J'étais quand même un peu inquiet au bout d'un moment", confie Isaac, inconfortable à l'idée de monter à bord d'un Boeing 737, un modèle d'avion impliqué dans plusieurs accidents ces dernières années.

Il explique aussi que certains de ses amis sont "vraiment terrifiés". "Certaines et certains ont fait des cauchemars", assure le collégien.

De leur côté, les parents d'élèves ont très peu d'informations. "On est inquiet, on a peur, et on découvre également le laxisme et la négligence de toute une organisation. Ce n'est pas uniquement la responsabilité de la compagnie, c'est également la responsabilité de l'aéroport en fait", dénonce Karim, le père d'Isaac.

Dans un communiqué, Transavia présente ses excuses aux passagers et indique qu'ils seront indemnisés à hauteur de 400 euros par personne.

Blandine D'alena, avec Émilie Roussey