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Paris Île-de-France

"Être de droite et aimer la culture, c'est possible": Valérie Pécresse réagit après le discours de Justine Triet à Cannes

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Alors que la réalisatrice lauréate de la Palme d'Or a livré un discours engagé contre le gouvernement, commenté par la présidente de Région, comme de nombreux responsables politiques.

Il n'a pas manqué de faire réagir. Le discours engagé de la réalisatrice Justine Triet, lauréate de la Palme d'Or pour son film "Anatomie d'une chute", au Festival de Cannes, a suscité l'émoi de la classe politique.

Jusqu'à la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse. "Ne mordez pas la main qui vous nourrit! Notre cinema est soutenu comme aucun autre. Ainsi par la région Île-de-France: 150 films aidés par an, budget +30%. 1/2 sont des 1ers ou 2e films. Etre de droite & aimer la culture c’est possible!", a-t-elle écrit sur Twitter.

"Anatomie d'un naufrage"

Les réactions ont été légion, notamment au sein de la majorité présidentielle. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak s'est dite "estomaquée par son discours si injuste": "Ce film n'aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma qui permet une diversité unique au monde. Ne l'oublions pas", a-t-elle réagi.

Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, a, lui, regretté "l'ingratitude d'une profession que nous aidons tant", quand le député Renaissance Eric Woerth a qualifié le discours de Justine Triet d'"anatomie d'un naufrage", en référence au titre de son film.

Dans son discours, la cinéaste a fustigé le gouvernement et le traitement réservé au mouvement de contestation de la réforme des retraites: "Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante, et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines."

Et d'ajouter: "Evidemment socialement, c'est là où c'est le plus choquant, mais on peut aussi voir cela dans toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n'y échappe pas. La marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend, est en train de casser l'exception culturelle française".

S.Bo