Essonne: plusieurs camions-bennes vandalisés à Varennes-Jarcy, la collecte des déchets perturbée

Pneus crevés, pare-brises tagués, extincteurs vidés dans les cabines, réseaux électriques souillés... En Essonne, une large partie des 42 camions-bennes du SIVOM sont hors service, après avoir été dégradés sur un parking. En conséquence, la collecte des déchets est perturbée.
"Ça ne nous est jamais arrivé, explique David Nadeau, directeur général du SIVOM , à BFM Paris Île-de-France. Nous n'avons reçu aucune menace ou quoi que ce soit nous permettant de craindre que ça arrive."
"Au SIVOM, 18 camions de collecte, 2 véhicules légers et 2 balayeuses ont été gravement vandalisés (...) Ces actes sont intolérables", a dénoncé sur Twitter le maire de Yerres Olivier Clodong.
"15.000 euros par camion"
Si le directeur général du SIVOM dit ne pas avoir d'idée sur le ou les auteurs des dégradations, il reconnaît avoir l'impression "que ce sont des personnes qui connaissent bien le site et bien les camions pour savoir où viser pour vraiment les abîmer".
Le coût de cet acte de vandalisme est considérable. Pour donner une idée du montant, David Nadeau estime qu'il se chiffre en "centaine de milliers d'euros": "parce qu'un nettoyage d'une cabine en profondeur, c'est 15.000 euros par camion...".
La direction du SIVOM a porté plainte. Sur place, des éléments vont être analysés.
Des destructions condamnées par les gréviste
Ces dégradations surviennent dans un contexte de grève d'une partie des salariés qui réclament une revalorisation salariale et regrettent les accusations de certains dirigeants.
"J'ai dit bonjour à une personne de la direction, déclare Amine Becharef, secrétaire général FO au SIVOM, qui indique que cette personne lui a répondu 'comme un lundi, vous avez tout cassé'".
Des accusations inacceptables pour les grévistes qui ont condamné, via un communiqué, la destruction de leur outil de travail.
"On ne peut même plus travailler avec aujourd'hui parce que l'extincteur à poudre, c'est corrosif et que les cabines, tout ce qui est faisceau: c'est mort", poursuit Amine Becharef.
Le SIVOM a d'ores et déjà annoncé que l'immobilisation des véhicules dégradés va perturber la collecte des déchets dans 15 communes de l'Essonne, de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne.