Essonne: deux hommes condamnés à deux et trois ans de prison ferme pour avoir violé une adolescente et diffusé la vidéo

Un badge de la police nationale. - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Deux jeunes hommes de 20 ans ont été condamnés à deux ans et trois ans de prison ferme ce jeudi par la cour d'assises des mineurs de l'Essonne pour le viol d'une adolescente et la diffusion de la vidéo du crime sur internet en décembre 2019, a indiqué vendredi le parquet d'Evry à l'AFP.
Accusé de viol en réunion et de diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, le premier a été condamné à "cinq ans d'emprisonnement dont deux assortis du sursis probatoire" avec l'interdiction d'entrer en contact avec la victime, l'obligation de soins et de justifier d'une situation professionnelle et cinq ans d'inéligibilité, a précisé le ministère public.
Le second jeune homme, qui comparaissait pour le viol en réunion, a écopé de "cinq ans d'emprisonnement dont trois assortis du sursis simple".
Un viol dans une cage d'escalier à Morsang-sur-Orge
Le parquet d'Evry avait requis contre les deux accusés - qui comparaissaient libres - respectivement sept et six ans d'incarcération avec mandat de dépôt.
Le 19 décembre 2019, alors âgés de 16 ans, ils avaient violé une adolescente du même âge originaire de Grigny, en Essonne, dans une cage d'escalier à Morsang-sur-Orge. Le viol avait été filmé et diffusé en ligne, suscitant rapidement une vague d'indignation chez les internautes comme au sein de la classe politique.
"Ce sont des adolescents mais cela n'excuse rien", avait réagi à l'époque la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, dans une interview accordée au Parisien. "Le respect des femmes doit s'appliquer à tous les âges et à tous les territoires de la République".
Dénonçant une "vidéo abjecte", la secrétaire d'Etat avait mis en cause le réseau social Twitter (aujourd'hui rebaptisé X). "Dès que j'en ai eu connaissance, j'ai immédiatement contacté Twitter pour qu'il la retire", avait-t-elle expliqué. "Mais des copies circul[ai]ent encore. Ce réseau social n'est pas à la hauteur, les criminels le savent, voilà pourquoi ils s'en servent", avait-t-elle déploré.
Ayant déjà passé environ deux ans en détention provisoire puis assignés à résidence sous surveillance électronique, ils sont sortis libres de leur procès.
Le premier sera convoqué devant le juge d'application des peines pour les modalités d'un éventuel aménagement de la dernière année de sa peine.