Élus agressés à Ivry-sur-Seine: le maire "très en colère", un rassemblement samedi pour dire "stop à la violence"

Un rassemblement a lieu samedi après-midi à 17h30 devant l'hôtel de ville d'Ivry-sur-Seine, après l'agression la semaine dernière de trois élus de la ville, à la sortie d'un match de handball.
Vendredi dernier, l'adjoint chargé de la jeunesse, a été pris à partie par une dizaine de personnes encagoulées. Il a alors été frappé au niveau du crâne avec "une bouteille en verre" avant de tomber au sol, a appris BFMTV de source policière. Ce dernier a ensuite reçu "trois coups de couteau au niveau de la cuisse droite" a indiqué la même source.
Le maire "très en colère"
Une enquête a été ouverte samedi pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Invité de BFM Paris ce vendredi, Philippe Bouyssou, le maire d’Ivry-sur-Seine, est revenu sur cette agression "ciblée" sur son adjoint et se dit "très en colère".
"Alors est-ce que c'était une expédition punitive interquartier qui est tombée sur lui à cette occasion ou est-ce que c'était vraiment prémédité et ciblé, c'est l'enquête de police qui le dira" juge l'élu.
"Ce que nous retenons c'est le choc et le traumatisme de tous les témoins qui étaient présents sur le lieu face à une agression d'une extrême violence" dénonce Philippe Bouyssou.
Une montée de la violence
Le maire explique que sa commune assiste depuis un an et demi "à une montée de la violence".
"Les causes et les origines réelles de cette violence, on ne sait plus à quoi les rattacher, est-ce que c'est une petite guerre entre dealeurs de quartier, est-ce que c'est quelque chose d'encore moins signifiant? On ne sait plus vraiment" déplore l'édile.
L'agression subie par ses collègues "s'inscrit dans ce crescendo de la violence auquelle il faut mettre un terme de toute urgence".
Un conseil local de prévention
Pour répondre à cette violence, le maire juge "qu'aucune police municipale ne pourrait agir sur de telles actions (...) là il s'agit de l'affaire de la police nationale". De plus, Philippe Bouyssou explique ne pas être strictement opposé aux caméras de surveillance mais aimerait qu'elles soient "sous la responsabilité de l'Etat".
L'élu local estime surtout qu'il faut désormais travailler en étroite collaboration avec "les autorités de l'Etat, avec la police et la préfète du Val-de-Marne". Un conseil local de prévention de la délinquance va d'ailleurs être organisé ces prochains mois.
Samedi, le maire sera présent au rassemblement sur le parvis de l'hôtel de ville pour dire "stop à la violence". Sur son compte Twitter, Philippe Bouyssou appelle "le plus grand nombre à se réunir".