Élève frappée à l'école: le recteur de l'académie de Paris a signé l'arrêté de suspension de l'enseignante

Bernard Beignier, recteur de l'académie de Paris, apporte "un soutien complet" aux parents et à l'enfant de trois ans, violentée dans une école à Paris la semaine dernière. Invité de BFMTV ce mardi 10 septembre, le recteur assure "qu'un enfant n'a pas à subir un acte de violence, et surtout pas dans une école".
Après ces faits et la publication de la vidéo, l'enseignante a été suspendue ce mardi. "J'ai signé l'arrêté (de suspension, ndlr) ce matin à 9 heures", affirme le recteur, précisant qu'il s'agit "d'une mesure de protection" pour "les élèves, les autres professeurs mais aussi de la personne qui en fait l'objet".
Il annonce également la mise en place d'une cellule psychologique pour les élèves, des parents d'élèves, mais aussi des professeurs qui souhaitent en bénéficier. "Ces mesures seront mises en place dès aujourd'hui", assure Bernard Beignier, recteur de l'académie de Paris.
L'enseignante suspendue
Une vidéo postée sur les réseaux sociaux ces derniers jours a fait vivement réagir les internautes et élus. On y voit une professeure frapper dans le dos une enfant avant de lui asperger un produit. Les faits se sont déroulés dans une école du 15e arrondissement de la capitale le mercredi 4 septembre.
La ministre de l'Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, a demandé "sans délai" mardi l'ouverture d'une procédure disciplinaire et la "suspension immédiate" de l'enseignante.
"Pour le moment, le dossier de cette enseignante ne révèle rien. Elle est enseignante depuis de très nombreuses années, elle est titulaire", précise le recteur de l'académie de Paris. Cette dernière est désormais suspendue. "J'ai signé l'arrêté ce matin à 9h", confirme Bernard Beignier.
26 élèves dans la même classe le jour de la rentrée
Les élus se sont réunis ce mardi matin à l'école en question pour discuter avec le personnel de l'établissement. "On a eu une longue réunion avec tous ceux qui s'occupent de cette école, les élus également. Nous avons fait le point sur tout ce qui a pu se passer, comment les choses se sont déroulées", explique le recteur de l'académie de Paris.
Il confirme que le jour de la rentrée, il y avait 26 élèves de petite-section dans la classe (ndlr: deux élèves ne s'étaient pas présentés.).
"C'est une école qui a connu une croissance d'élèves, ce qui n'est pas très fréquent à Paris, puisque c'est plutôt le mouvement contraire. Ce que chacun comprendra, le mois de septembre est un mois d'affinement de la rentrée. Dès jeudi, la directrice avec l'inspectrice de circonscription ont décidé d'alléger cette classe", poursuit le recteur.
"Dès le jeudi, un certain nombre d'élèves ont été extraits de cette classe pour être mis ailleurs (...) aujourd'hui, il n'y a plus 28 élèves. Indépendamment de ce qui s'est passé, cet équilibre aurait été revu et corrigé", estime ce dernier.
Une enquête pénale et une enquête administrative sont lancées. Cette dernière pourra conduire "très certainement à un conseil de discipline", indique le recteur de l'académie de Paris.