Drancy: 32 interpellations après plusieurs rixes entre bandes rivales

La ville de Drancy, en Seine-Saint-Denis, a été le théâtre de violents affrontements entre bandes rivales le week-end dernier. Vendredi et samedi soir, des dizaines de jeunes se sont fait face à coup de barres de fer, battes de baseball et de cocktail Molotov. Les deux soirs, les bagarres ont débuté vers 19 heures avant que le calme ne revienne dans la nuit, aux alentours de deux heures du matin.
32 interpellations et 4 blessés
Ces violences, qui ont opposé des jeunes de deux quartiers de cette ville de 70.000 habitants -le centre-ville et la cité du Nord- ont conduit à l'interpellation de 32 personnes pour des faits d'attroupements armés, de rixe ou encore de dégradations. Quatre individus ont été blessées, notamment à l'arme blanche. L'un d'entre eux a eu la mâchoire fracturée.
Ce mardi, les gardes à vue de la nuit de dimanche à lundi ont toutes été levées, a appris BFMTV de source judiciaire. 13 ont donné lieu à un classement sans suite et 17 à des poursuites d'investigations. Sur la trentaine de gardés à vue, on comptait un mineur.
Les enquêteurs tentent aujourd'hui de déterminer les causes de ces rixes. Plusieurs pistes sont à l'étude, notamment celle d'une guerre de territoire entre dealeurs pour distribuer des stupéfiants.
Des rixes "pour des futilités"
Aude Lagarde, maire de Drancy interrogée ce mardi par BFMTV, a écarté l'idée qu'il pourrait y avoir "des zones de non-droit" dans sa ville et a assuré que les rixes du week-end ont à l'inverse débuté "pour des futilités".
"Une jeune fille a été sifflée dans la rue et la bagarre a démarré entre deux individus", a-t-elle déclaré. "Puis on a assisté à une montée des violences."
Si Aude Lagarde a réclamé des "sanctions" en cas de violences comme celles survenues vendredi et samedi, elle a également mis en avant la nécessité du "dialogue". La maire de Drancy a par ailleurs salué le travail effectué tout le week-end par des médiateurs et des associations "qui essayaient de ramener le calme, d'appaiser dans cette montée de violence".