"Des rats qui trainent partout": bras de fer autour d'un dépôt sauvage à Noisy-le-Sec

Le propiétaire du terrain, Décathlon, indique avoir déposé une requête en référé pour déterminer les préjudices et les responsabilités. Le maire de la commune se dit lui "très en colère".

Sacs de gravats, pneus, cartons, et même électroménager. Les déchets s'entassent sur le terrain d'un ancien magasin Décathlon à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), au grand désarroi des riverains. "Je pense que c'est très très grave et inquiétant surtout", estime une habitante au micro de BFM Paris-Île-de-France.

"On voit des souris, des rats qui trainent partout, c'est pas propre, des fois quand on promène les enfants, on a un peu peur", confie une autre.

À l'origine de cette décharge à ciel ouvert, l'occupation illégale du terrain voisin par un campement rom depuis juin. Un mois plus tard, une ordonnance d'expulsion a été obtenue, mais elle n'a été exécutée que le 20 août. Un laps de temps suffisant pour que les déchets s'entassent, tandis que les dépôts continuent à ce jour.

"Dès que je rentre du boulot le soir, il y a deux ou trois camions qui déchargent leurs gravats", assure un riverain.

Le maire "très en colère"

Interrogé, Décathlon, qui possède le terrain, dit tenter de trouver des solutions. "Compte tenu de la situation, une requête en référé a été déposée par Décathlon afin d'établir les faits et de déterminer les préjudices et les responsabilités", indique l'entreprise à notre antenne.

Une réponse loin d'être suffisante pour le maire de la commune. "Je suis très en colère parce que je pense qu'ils ont voulu faire des économies de bouts de chandelle de gardiennage, qui leur aurait couté quelques dizaines de milliers d'euros, et qu'aujourd'hui, comme ça coûte beaucoup plus cher, ils se retournent à la fois contre la Direction des routes d'Île-de-France, contre l'État et contre moi", déplore Olivier Sarrabeyrouse, maire PCF de Noisy-le-Sec.

Un skatepark olympique doit être installé sur le terrain voisin. Reste désormais à savoir si les riverains pourront ou non l'utiliser de manière sereine.

Johann Cherifi, Constance Bostoen, avec Emilie Roussey