"Des odeurs jusqu'au 6e étage": des riverains excédés par l'insalubrité dans le quartier de Château Rouge à Paris

Des rues encombrées par les déchets, de la viande posée à même le sol... Des habitants du quartier de Château Rouge à Paris se plaignent de la saleté au pied de leur immeuble.
"J'habite au-dessus d'une boucherie, c'est juste ignoble, il y a des morceaux de viande dans l'escalier", témoigne une habitante.
"On ne peut pas atteindre la rue parce qu'il y a des vendeurs à la sauvette...", poursuit-elle.
"Le samedi on ne peut pas circuler, raconte une autre riveraine. C'est immonde, les commerces sont crasseux. Jusqu'au 6e étage il y a des odeurs de viande, de charogne qui remontent, c'est évident qu'il y a un problème."
Pour exprimer son ras-le-bol, une association a commencé à poster des photos sur les réseaux sociaux. Elle dénonce les pratiques illégales de vendeurs à la sauvette et de certains commerçants, notamment certaines boucheries, en matière d'hygiène.
"Nous sommes très fâchés contre la mairie et les insuffisances de l'action de la mairie", déclare la présidente de l'association "La vie Dejean", Yveline Piarroux, au micro de BFM Paris Île-de-France.
"La police municipale, on nous en parle beaucoup mais on la voit très rarement. Quand on la voit, elle met des amendes pour le mauvais stationnement des scooters et pas du tout pour les problèmes d'hygiène posés par les magasins", s'indigne-t-elle.
"Il y a très régulièrement des inspections sanitaires", assure la mairie
Le ton monte parfois entre commerçants et riverains. Une situation dénoncée comme inacceptable par la mairie, qui affirme être sur le dossier.
"Il y a très régulièrement des inspections sanitaires avec des fermetures à la clé pour que les établissements se mettent en conformité avec les règles sanitaires", assure Jean-Philippe Daviaud, conseiller de Paris et adjoint au maire du 18ème arrondissement en charge du commerce.
"On est en discussion avec l'ensemble des commerçants de la rue Dejean pour réorganiser les étalages, parce que la façon dont ils travaillent pour l'instant ne convient pas du tout", poursuit-il au micro de BFM Paris.
Toujours selon la mairie, des procédures sont en cours, mais elles prennent plus de temps qu'espéré.