BFMTV
Paris Île-de-France

Découverte du corps, détention provisoire du mari: ce que l'on sait de la mort d'une aide-soignante à Maurepas

placeholder video
Une aide-soignante de 42 ans est morte de plusieurs coups de couteau, à son domicile, le jeudi 13 mars à Maurepas (Yvelines). Son mari a été placé en détention provisoire, ce dimanche 16 mars.

Une aide-soignante de 42 ans a été retrouvée morte en fin d'après-midi du jeudi 13 mars, chez elle, à Maurepas, dans les Yvelines. Elle a été poignardée à de multiples reprises sur le haut du corps. C'est son mari qui l'a retrouvée, dans sa chambre, puis qui a prévenu les secours. La brigade criminelle de Versailles a rapidement été saisie des faits par le procureur.

• Son mari découvre le corps

Le 13 mars, jour de la découverte du corps, le mari expliquait avoir vu sa femme pour la dernière fois à 14 heures. Il était ensuite parti faire des courses, il a fait des allers-retours à son travail, puis est allé chercher ses deux filles de 5 et 10 ans, aux environs de 18 heures à l'école. Des déplacements qui semblaient confirmés par l'étude de la téléphonie de l'homme.

Il était finalement rentré chez lui, et avait retrouvé le corps de sa femme à côté du lit. Les enquêteurs ont ensuite constaté que la femme avait été agressée dans son lit, alors qu'elle était encore en tenue de nuit.

• Première piste du cambriolage

Le mari de la défunte a immédiatement avancé la piste du cambriolage aux policiers. Lorsqu'il est rentré chez lui, il explique aux enquêteurs qu'il a trouvé la porte du domicile entrebâillée. Des bijoux de son épouse étaient éparpillés sur le sol. Il explique alors s'être rendu dans la chambre dans laquelle son épouse devait faire la sieste. C'est là qu'il aurait fait la découverte.

Les enquêteurs ont effectivement constaté que le contenu du placard de la chambre était vidé sur le sol, avec notamment plusieurs boîtes à bijoux ensanglantées sans doute car elles avaient été manipulées. En revanche, rien ne semblait avoir été fouillé dans les autres pièces du domicile.

• Le mari devenu principal suspect

Très rapidement dans leur enquête, les policiers ont appris qu'il y avait des tensions dans le couple. La veille, le mercredi 12 mars, la femme de 42 ans avait mis le sujet du divorce sur la table. Ce qui avait entraîné une dispute. Le mari a alors expliqué aux enquêteurs qu'il avait d'abord refusé le divorce, avant de finir par accepter lorsque son épouse avait émis l'idée de continuer à vivre sous le même toit.

Finalement, l'homme a été placé en détention provisoire ce dimanche 16 mars, selon les informations de BFMTV.

• L'homme ne reconnaît pas les faits

D'après nos informations, et à ce stade de l'enquête, le père n'a pas reconnu les faits. Lorsque les enquêteurs l'ont mis face à des contradictions, il ne s'est pas expliqué.  

Selon son avocat, Me Nicolas Goutx, l'homme est "dévasté et anéanti, il est tout de suite tombé en larmes".

"Les résultats des premières investigations nous ont conduits à le placer en garde à vue. Et le désigne comme le mis en cause", explique le parquet de Versailles à BFMTV qui précise cependant que "l'enquête doit continuer". 

Le mis en cause est livreur. Il est né en 1953 et a 61 ans. Il est quasiment inconnu de la police et de la justice. Son seul antécédent judiciaire est très ancien, il s'agit d'un délit routier de 2004. Il n'avait jamais été signalé comme ayant commis des violences sur elle.  

Le couple a eu trois enfants ensemble, un garçon de 17 ans ainsi que deux filles de 5 et 10 ans. L'homme avait aussi des enfants d'une précédente union. Les enfants du couple ont été accueillis par de la famille. Un protocole de prise en charge "d'enfants témoins d'homicide conjugaux" a été mis en place par le parquet.

Dans le cadre de la garde à vue, les deux enfants aînés du couple ont été auditionnés.

• L'autopsie du corps de la victime ce lundi

L'autopsie de la victime doit avoir lieu ce lundi 17 mars. "Selon toute vraisemblance, elle est morte après plusieurs plaies par arme blanche", précise le parquet.

Les premières investigations n'ont pas permis de démontrer que quelque chose avait été volé dans l'appartement. Même si des bijoux lui appartenant ont été retrouvés éparpillés dans la maison et dans la chambre.

Maxime Brandstaetter avec Maïwenn Furic