Cyberattaque de l'hôpital de Versailles: les services au ralenti, pas de retour à la normale avant "plusieurs semaines"

L'hôpital André-Mignot du centre hospitalier de Versailles, au Chesnay-Rocquencourt. - BFMTV
La situation devrait encore durer plusieurs semaines. Depuis la cyberattaque qui a touché le centre hospitalier André-Mignot de Versailles le samedi 3 décembre dernier, le fonctionnement des services reste perturbé.
Invité sur l'antenne de nos confrères de France Info ce mercredi, Pascal Bellon, directeur général du groupe hospitalier Yvelines-Sud, l'assure: l'hôpital a tout de même réussi à "maintenir 60% de son activité par rapport à une période normale".
Un retour à la normale d'ici "plusieurs semaines"
Les systèmes informatiques restent pour le moment déconnectés du réseau et réservés aux services pour lesquels ils sont indispensables, à l'instar de l'imagerie. Globalement, le personnel est forcé de travailler "avec du papier et des crayons".
Et la situation ne devrait pas se débloquer de sitôt; il est susceptible qu'elle se prolonge "plusieurs semaines", selon Pascal Bellon. "Ça prendra un peu plus de temps pour reconnecter l'ensemble du système d'information", a-t-il expliqué.
Une enquête en cours
Le directeur a indiqué que la cyberattaque "est assez similaire à celle qu'a connue le centre hospitalier Sud-Francilien de Corbeil-Essones en août". Une plainte a été déposée dès le lendemain des évènements, soit le dimanche 4 décembre dernier, et une enquête est actuellement en cours.
"A priori, il y a une demande de rançon", a-t-il déclaré, avant d'affirmer "appliquer la doctrine de l'État français s'agissant des établissements publics", et donc refuser de la payer. Le directeur n'exclut donc pas une fuite de données, comme ce fut le cas pour l'hôpital de Corbeil-Essonnes. Il ne sait cependant pas si elles ont effectivement été volées ou non.
Les hôpitaux sont de plus en plus ciblés par les cyberattaques. Pour faire face à la menace, Pascal Bellon a appelé à "investir sur le plan matériel, mais aussi et surtout investir sur le plan humain", mais aussi à la modernisation des systèmes d'information.