Covid-19 dans les eaux usées: ce que révèlent les dernières analyses en Île-de-France

Eaux usées (photo d'illustration) - JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Depuis le début de l'épidémie en mars dernier, l'analyse des eaux usées est très scrutée car elle permet de retrouver des traces de Covid-19, avant même les premiers symptômes des malades. Chaque pic dans les eaux usées est suivi d'un pic de tests positifs, ce qui permet d'avoir un léger temps d'avance sur l'état des lieux de l'épidémie. Ce lundi, le réseau Obépine (Observatoire épidémiologique dans les eaux usées) a mis en ligne ses nouvelles données.
Six capteurs en Île-de-France
En Île-de-France, six capteurs détectent l'évolution de la présence du virus dans les eaux usées. Il y a des disparités entre les six stations mais elles ont un point commun, être au dessus du seuil de 80, ce qui signifie selon le réseau Obépine qu'il y a "une circulation importante à très importante du virus dans la population."
Seule la station Seine Amont y échappe, elle est en-dessous de 70. Ce qui signifie que "l’indicateur représente une circulation moyenne du virus dans la population."

Pour la station Seine-Centre, le niveau de circulation du virus reste assez haut, mais la tendance générale est à la baisse depuis mi-novembre.

Rebond dans trois stations
L'indicateur du capteur d'Evry a tendance lui à stagner depuis mi-décembre, la courbe est située au alentour de 100.
Mais pour les trois autres stations d'Île-de-France la situation est plus délicate. À Lagny-sur-Marne, le niveau de circulation du virus est assez haut. Il y a une tendance à la hausse depuis mi-décembre, l'indicateur étant passé de 70 à 110.
Pour la station Seine-Morée, le niveau de circulation du virus est assez haut. La tendance était à la baisse entre mi-novembre et mi-décembre mais repart à la hausse depuis les fêtes. Enfin, même constat pour la station Marne Aval.

Impossible d'identifier les variants
Pour réaliser ces mesures, des prélèvements ont lieu une fois par semaine puis ils sont envoyés en laboratoire où des résultats sont obtenus en 48 à 72h.
"La charge virale est excrétée avant que la personne ait déclaré des symptômes, donc on a un temps d'avance sur la déclaration des symptômes et ça en fait un indicateur, un précurseur par rapport à un dépistage clinique" explique Anne-Lise Avril, directrice de l’innovation et la transformation digitale du groupe Suez, qui participe à l'expérience.
Mais impossible pour l'heure d'identifier les variants, notamment britannique ou sud-africain. Néanmoins des recherches sont en cours.