Coupures d'électricité: pourquoi Paris pourrait être un peu moins touché que d'autres régions

(Photo d'illustration) - AFP
Cette année, l'arrivée de l'hiver pourrait rimer avec coupures d'électricité. Alors que plus de la moitié des réacteurs nucléaires sont actuellement à l'arrêt, que l'approvisionnement en gaz reste difficile et que les températures ne cessent de chuter, l'offre pourrait ne plus suffire face à la demande.
Pour y faire face, le gouvernement envisage des coupures d'énergie stratégiques et provisoires sur l'ensemble du territoire hexagonal. Si Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, assure qu'aucun "territoire ne sera traité différemment" avec des délestages "possibles" à Paris, la capitale pourrait toutefois être moins touchée qu'ailleurs.
"Concentration d'infrasctructures prioritaires"
En cause, le nombre important de structures prioritaires -hôpitaux, services d'urgence, commissariats et brigades de gendarmerie, services départementaux d'incendie et de secours, centres pénitentiaires, sites industriels à risque- existantes à Paris et sa petite couronne, qui sont épargnés par ces délestages.
Bien que "dans chaque département, la liste des usagers prioritaires ne doit pas représenter plus de 38% de la consommation d’électricité du département", les territoires "présentant une concentration d’infrastructures prioritaires qui soutiennent l’ensemble du pays" font exception, indique le site internet du gouvernement.
C’est le cas de Paris et de sa petite couronne. "Dans la capitale, la liste des sites prioritaires, du fait de la conception du réseau électrique parisien et de sa densité, fait que seuls 20% de la consommation d’électricité peut être coupée", est-il précisé.
Si des coupures devaient effectivement advenir sur le territoire, le Gouvernement a indiqué qu'elles ne concerneraient que des quartiers précis, ou bien plusieurs communes en zones rurales, et qu'elles ne devraient pas dépasser une durée de deux heures.