Censure du gouvernement: le projet du Musée-mémorial du terrorisme abandonné

Hommage aux victimes des attentats devant le Bataclan, le 13 novembre 2024 - Ian LANGSDON / POOL / AFP
Le Musée-mémorial du terrorisme abandonné? Peu de temps après sa censure par l’Assemblée nationale, le gouvernement désormais démissionnaire a fait le choix d’abandonner le projet du MMT, faute de budget.
Initialement développé depuis 2019 par la magistrate Élisabeth Pelsez, ancienne déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, et l’historien Henry Rousso, l'établissement devait ouvrir à Suresnes en 2027.
Une incompréhension générale
La mission de préfiguration du musée a appris la décision de l’exécutif le 6 décembre. "Cette décision a été prise unilatéralement, sans aucune consultation des responsables du projet”, indique la mission de préfiguration du MMT sur X. Une incompréhension partagée par plusieurs personnalités engagées dans ce projet.
"L'abandon de ce beau projet voulu par le président de la République et entamé il y a 6 ans est incompréhensible et constitue un manque de respect flagrant pour l'ensemble des victimes du terrorisme et leurs proches”, a indiqué sur X, Francois Molins, ancien procureur de Paris et soutient du MMT.
Du côté des associations des victimes des attentats, ce choix de gouvernement provoque la colère. Arthur Denouveaux, président de LifeForParis, association dédiée aux victimes du 13-Novembre, a interpellé le maire de Suresne sur les réseaux.
"Guillaume Boudy, en tant que maire, vous n'avez aucun commentaire sur l'abandon de ce projet sur votre territoire?", a-t-il écrit sur X.
Des "orientations" qui ne conviennent pas
Pour pallier cette abrogation du MTT, le gouvernement propose la création d’un mémorial qui pourrait être articulé avec le Jardin de la mémoire, situé à Paris. Des alternatives qui ne conviennent pas aux organisateurs du projet.
"Les orientations qui ont été annoncées sont en décalage complet avec l’essence du projet tel qu’il a été conçu", a conclu le MTT.