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"Ça me rend malade": menacée d'expulsion, l'ex-concierge de l'hôtel de ville de Paris blâme Anne Hidalgo

Hôtel de ville de Paris.

Hôtel de ville de Paris. - AFP

L'ancienne concierge de l'hôtel de ville de Paris, qui continue à occuper le logement de fonction, regrette l'attitude de l'actuelle maire et de son équipe à son encontre.

Menacée par une décision de justice de quitter son logement de fonction au sein de l'hôtel de ville de Paris, Annick Laloum regrette l'attitude de la municipalité à son encontre. L'ancienne concierge, à la retraite depuis près de dix ans, s'exprime ce vendredi dans les colonnes du Parisien et dénonce une situation qui la "rend malade".

Pas "d'expulsion immédiate"

"On me traite comme si j’étais une squatteuse. Or, j’ai acquitté tous mes loyers", dit-elle auprès du journal. Si la ville de Paris avait indiqué que la décision de justice ne serait pas appliquée, Annick Laloum s'étonne de ne pas avoir reçu de lettre à ce sujet.

"Ces paroles sont restées sans suite. Le seul document que j’ai entre les mains, c’est cet avis du commissariat de police qui me donne l’injonction de quitter les lieux d’ici au 1er mai", s'inquiète-t-elle.

Auprès de nos confrères, la ville de Paris maintient qu'il n'y aura pas "d’expulsion immédiate" de l'occupante du logement de fonction. Dans ces lieux, l'ancienne concierge garde de nombreux souvenirs des années passées aux côtés de Jacques Chirac, lorsqu'il a été maire de Paris de 1977 à 1995, et de son épouse Bernadette.

Un changement d'attitude

"Un jour, Bernadette a tenu à m’accompagner [lors de sa ronde, ndlr]. J’ai tenté de l’en dissuader car elle avait mal au dos mais elle a insisté", raconte Annick Laloum au Parisien qui ajoute que Bernadette Chirac a finalement abandonné en cours de route dans les couloirs car elle était "essoufflée".

L'ancienne concierge garde aussi un souvenir ému de Bertrand Delanoë, maire de 2001 à 2014, qui l'a soutenu lors de la mort de son mari en 2009. Depuis l'arrivée d'Anne Hidalgo à la tête de la municipalité, Annick Laloum souligne son changement d'attitude. Lorsqu'elle était première adjointe de Bertrand Delanoë, "elle me disait bonjour et m’embrassait" et maintenant, "elle reste à distance et me salue de loin".

Toujours auprès de nos confrères, elle affirme que la ville lui a proposé, au mois de mars, une chambre dans une résidence pour seniors. "On a voulu me mettre dans une maison de retraite avant l’heure, alors que je suis autonome. On me traite comme un chien", déplore-t-elle.

A.T.