Brétigny-sur-Orge: le maire interdit la conférence d'un prédicateur musulman controversé

La mairie de Bretigny-sur-Orge - Google StreetView
Elle faisait l'objet de nombreuses contestations, et a finalement été interdite. Le maire Horizons de Brétigny-sur-Orge (Essonne) a annoncé sur Twitter prendre un arrêté interdisant la tenue d'une conférence animée par plusieurs "prédicateurs et influenceurs islamistes" prévue dans une salle privée de la commune ce dimanche, craignant des "troubles graves à l'ordre public".
"Après analyse juridique en lien avec le préfet et le ministère de l'Intérieur, et au vu des risques de troubles graves à l’ordre public, j’ai pris un arrêté interdisant cette manifestation" a annoncé Nicolas Méary sur Twitter, appelant à "garantir la libre pratique religieuse, et notamment celle de nos concitoyens musulmans, et être fermes face au séparatisme."
Un imam "salafiste" théorisant l'infériorité des femmes
Nommée "En route vers l'apprentissage", la conférence organisée par l'association "Les Profs Studio", spécialisée dans "l'enseignement confessionnel musulman à distance", devait accueillir jusqu'à 900 personnes, surtout un public jeune avec pour intervenants des "prédicateurs et influenceurs islamistes" "extrêmement présents et suivis" sur les réseaux sociaux, selon l'arrêté.
La conférence prévoyait notamment l'intervention de Smaïn Bendjilali "dit Ismail de Marseille", un "imam salafiste de la mosquée des Bleuets à Marseille."
Selon l'arrêté, "il diffuse une conception fondamentaliste, littéraliste, et orthopraxique de l'islam", légitimant notamment la charia, théorisant l'infériorité des femmes, défendant la polygamie ou encore l'obligation du port du voile.
Les organisateurs demandent l'annulation de l'arrêté
"Il a indiqué que 'délaisser la prière islamique est plus grave que d'avoir tué une centaine de personnes'", relate encore le document. L'imam "dénigre certaines valeurs phares de la République telles que la laïcité et la liberté d'expression, ce qui lui permet ensuite de relativiser les attentats".
Les organisateurs ont déposé une requête en référé devant le tribunal administratif pour obtenir l'annulation de l'arrêté d'interdiction de la conférence, a encore indiqué Nicolas Méary sur Twitter ce samedi matin. Une audience devrait avoir lieu dans la matinée.