Bagnolet: après deux expulsions, 34 familles contraintes de vivre à la rue

Elles sont 34 familles, dont 28 enfants, a dormir dans des tentes dans un parc de Bagnolet en Seine-Saint-Denis depuis le 12 août dernier. Avant de se retrouver dans cette situation, ces familles d'origines africaines étaient hébergées dans un hôtel par le 115, numéro du Samu social de Paris, avant de devoir le quitter récemment.
Pour ne pas laisser ces personnes à la rue, le préfet de Seine-Saint-Denis avait mis à disposition de ces derniers le gymnase Jean-Renault, situé sur l'avenue de la République.
Expulsées le 4 août, les familles se sont finalement vues proposées d'aller s'installer "en province". "Un matin, la mairie est venue, nous a pris pour aller nous déposer dans le gymnase, après on nous a proposé d'aller en province", raconte l'une des mamans rencontrées sur place par BFM Paris Île-de-France.
Une solution en province refusée
Une proposition que de nombreuses familles ont décidé de refuser, faute de garanties. "Aller en province, ce n'est pas un problème. Mais on leur a demandé "est-ce qu'on aura un suivi là-bas?" Puisqu'on n'a pas les papiers, et nos maris non plus, si on y va alors comment on va faire pour se nourrir et subvenir à nos besoins?", témoigne une autre mère rencontrée par BFM Paris Île-de-France.
"Ils nous ont dit qu'ils ne pouvaient pas nous garantir ça, que la seule chose qu'ils pouvaient nous donner c'était un toit et que si on refusait c'était notre dernière chance", confie cette dernière sur notre antenne.
A la suite des expulsions, l'association Mymaraude a décidé de venir en aide à ces familles. En plus de leur apporter nourriture et eau, cette dernière leur vient en aide avec un objectif: trouver un hébergement durable. "On demande de [...] trouver une solution avec un abris le plus vite possible parce que ces familles arrivent à épuisement. C'est un appel à l'aide que je fais", confie Yasmine Boussalem, directrice de l’association Mymaraude au micro de BFM Paris Île-de-France.
"Qu'on leur propose quelques chose de digne et de pérenne surtout", demande enfin la directrice de l’association Mymaraude sur notre antenne.
De son côté, la préfecture affirme chercher d’autres solutions de mise à l’abris, notamment en raison de conditions sanitaires déplorables et de la dangerosité de la route à proximité du parc où les familles vivent.