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Paris Île-de-France

Aubervilliers: plusieurs agents de l'office HLM victimes d'agressions

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A Aubervilliers, les agents de l’office public de l’habitat ont peur. Quatre d’entre eux ont été attaqués par des hommes cagoulés en une semaine.

A Aubervilliers, quatre agents de l'office public de l’habitat ont été agressés en une semaine par des individus cagoulés.

La dernière victime de ces violences est une femme de 61 ans, frappée devant sa petite-fille.

L’une de ses voisines témoigne anonymement: "On a été interpellé par des cris (...) j’ai entendu ma voisine se faisait attaquer violemment, être rouée de coups et gazée. J’ai ouvert la porte (...) je lui ai ouvert, ça a mis en fuite les deux agresseurs. Ça a été très violent. Elle a beaucoup de blessures et l’impact émotionnel est très important."

Tags sur les murs et balles d'arme à feu

Les locaux des gardiens de l'OPHLM sont pris pour cible. Des tags sont inscrits sur les murs. Avec parfois des menaces physiques. Sur l'une des inscriptions, on pouvait lire "à tous les gardiens, vous risquez de perdre une jambe".

Une situation qui désespère les habitants de la cité Robespierre. "Cela fait 40 ans que j’habite ici. C’est la première fois qu'on voit ça. Les gardiens sont là pour s’occuper de la cité, pas pour se faire agresser."

Des balles d'arme à feu ont également été déposées devant les loges des gardiens. Des menaces qui ne sont pas prises à la légère: la Ville a décidé de prendre la parole.

La maire UDI d’Aubervilliers pense que la volonté de la municipalité de transformer le bailleur social pourrait être à l’origine de ce regain de violences.

“On a mis le doigt sur un système, et forcément ça ne plaît pas (...) c’est tout un système mafieux qui se faisait de l’argent sur le dos des locataires”, explique Karine Franclet.

Une enquête pour violences aggravées a été ouverte et confiée à la sûreté départementale.

Sofiane Aklouf