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Attaque à Paris: en garde à vue, l'assaillant évoque la persécution des musulmans, notamment en Palestine

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La garde à vue du principal suspect de l'attaque menée à Paris a débuté ce dimanche 3 décembre. Il a évoqué le sort des musulmans, notamment de ceux en Palestine.

Au lendemain de l'attaque au couteau et au marteau, survenue à Paris samedi 2 décembre, la garde à vue du principal suspect, Armand S., a débuté.

Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, l'assaillant aurait renouvelé, au cours des premiers interrogatoires, le discours qu'il a tenu lors de son interpellation.

Il a ainsi évoqué la persécution des musulmans, notamment de ceux en Palestine. "Après son arrestation, il a dit qu'il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent tant en Afghanistan qu'en Palestine", avait déjà rapporté Gérald Darmanin lors d'un point presse. Il aurait aussi déclaré qu'il "en voulait" pour "ce qui se passait à Gaza" et que la France serait "complice de ce que faisait Israël" là-bas.

Selon nos informations, l'assaillant avait déjà été arrêté en juillet 2016 car il projetait de commettre une action violente à La Défense. Il avait été condamné pour association de malfaiteurs terroriste à cinq ans de prison dont un avec sursis mis à l'épreuve. Il était sorti de prison depuis 2020.

Le motif terroriste retenu par le Pnat

L'homme avait jusqu'ici été suivi par la DGSI, et souffrait de troubles psychiatriques importants. Il bénéficiait d'un traitement médical pour cela quand il était en prison et après sa sortie, mais il a cessé de le prendre à l'été 2022.

Le suspect est actuellement en garde à vue. Elle peut durer jusqu'à quatre jours, puisque le motif d'"assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et celui d'"association de malfaiteurs terroriste criminelle" a été retenu par le parquet national anti-terroriste.

Alexis Lalemant Journaliste