Affaire Evaëlle: le parquet fait appel de la relaxe de l'enseignante

Cette capture d'écran extraite d'une vidéo de l'AFP à Herblay le 12 décembre 2019 montre des photographies d'Evaëlle. - Aurelia MOUSSLY / AFPTV / AFP
Une source proche du dossier indique à BFMTV que le parquet de Pontoise a fait appel de la relaxe de l'enseignante qui avait été jugée pour le harcèlement moral d'Evaëlle, confirmant une information de l'AFP et France Info. L'avocate de la famille d'Evaëlle confirme également cet appel à BFMTV.com.
La relaxe de Pascale B., enseignante d'Evaëlle, a été prononcée le jeudi 10 avril, un mois après l'ouverture de son procès. Le parquet avait dix jours pour faire appel sur le volet pénal.
L'enseignante "soulagée" de sa relaxe
Sous contrôle judiciaire depuis cinq ans, l'enseignante ne pouvait plus faire cours à des mineurs et était soumise à des obligations de soins.
"Pendant six ans, ma vie a été une survie. Supporter ce déferlement, c'est super violent", avait expliqué l'enseignante à BFMTV après le délibéré, évoquant également son "soulagement".
L'enseignante a été la cible de menaces de morts dans un courrier reçu dans l'établissement où elle exercait, avant le prononcé du délibéré.
"La décision d'aujourd'hui est inadmissible"
De son côté, la famille d'Evaëlle était restée dans l'incompréhension face à la relaxe de l'enseignante. "Les faits et les témoignages étaient là. Ils n'ont pas été entendus", soutient Marie Dupuis. "La décision d'aujourd'hui est inadmissible", avait complété l'avocate des parents d'Evaëlle, Delphine Millet.
En 2018-2019, Pascale B. avait eu dans sa classe pendant plusieurs mois la collégienne avant qu’elle ne change d’établissement et se suicide en fin de 6e, à l'âge de 11 ans. Pour les parents de la jeune adolescente, le passage à l'acte de leur fille a été conditionné par un moment bien particulier.
Durant une session consacrée au harcèlement scolaire, l'enseignante avait demandé aux élèves d'exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s'expliquer. Face à ses pleurs, l'enseignante s'était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d'après les récits des élèves.