Affaire Emile Daraï: l'APHP refuse de suspendre le gynécologue mis en examen pour "violences volontaires"

L'hôpital Tenon, le 23 septembre 2021 à Paris - THOMAS COEX © 2019 AFP
"Cherchez l'erreur." Mis en examen pour "violences volontaires" et placé sous contrôle judiciaire, le gynécologue Emile Daraï "ne peut plus exercer en privé" mais toujours dans l'hôpital public, a indiqué ce vendredi Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris chargée de la santé publique et environnementale.
Cette déclaration fait suite au refus du conseil de surveillance des hôpitaux de Paris (AP-HP) de suspendre de ses fonctions le gynécologue visé par "190 plaintes", selon l'adjointe, et mis en examen pour violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public à l'égard de 32 plaignantes qui l'accusent d'avoir pratiqué des examens vaginaux et rectaux de manière brutale et sans demander leur consentement.
La suspension avait été demandée la veille par le conseil de Paris, notamment pour qu'il ne puisse plus exercer ses activités de gynécologue à l'hôpital Tenon à Paris.
Éric Pliez, le maire du 20e arrondissement, qui a défendu ce vœu au conseil de Paris, affirmait que "la poursuite des consultations de ce médecin à l'hôpital Tenon constitue une mise en danger des patientes".
Ce spécialiste de l'endométriose, sexagénaire, avait affirmé lors de sa garde à vue en 2021, d'après Franceinfo, que les accusations étaient "délirantes" et qu'il n'avait pas la volonté de faire mal.