Adolescent tué lors d'un refus d'obtempérer: le maire de Nanterre mentionne des "images accablantes"

"Il faut que la vérité éclate." Un adolescent a été tué ce mardi matin lors d'un contrôle routier par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Au micro de BFMTV, Patrick Jarry, maire de la ville, a fait part de sa tristesse.
"Ce qui s'est passé à Nanterre est un drame. On pense à la maman, aux parents, aux proches. C'est toute une ville qui est endeuillée par ce qui vient de se passer", a-t-il déclaré ce mardi.
"On veut la vérité, on la veut vite"
Pour l'édile, "les images qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux sont accablantes mais il faut attendre le résultat des enquêtes judiciaires en cours". Il "espère que des éléments d'enquête seront communiqués le plus rapidement possible" et a mis à disposition de la police, les images des caméras de vidéosurveillance du secteur.
"Je crois qu'il y a un immense cri de Nanterre: 'On veut la vérité. On la veut vite'", a ajouté Patrick Jarry qui doit se rendre au domicile de la famille endeuillée dans l'après-midi.
Ce mardi matin, vers 8h20, un adolescent a été tué lors d'un contrôle routier par un policier qui a fait usage de son arme, a appris BFMTV de sources policières. Ces dernières évoquent un refus d'obtempérer.
D'après la version fournie par une source policière, la victime a foncé sur un fonctionnaire de police voulant le contrôler. Le policier a alors usage de son arme et tiré une fois avant que le véhicule ne s'encastre quelques mètres plus loin dans un poteau.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux
Cette version est partiellement contredite par une vidéo publiée sur Twitter. On y voit un véhicule à l'arrêt, contrôlé par deux policiers, placés sur le côté du véhicule. L'un d'eux sort son arme. La voiture redémarre et le policier, qui se trouve toujours sur le côté du véhicule, semble tirer un coup de feu en direction du conducteur.
Une enquête en flagrance a été ouverte par le parquet de Nanterre pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Une seconde enquête a été ouverte, là aussi par le parquet de Nanterre, pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique confiée à l'inspection générale de la Police nationale (IGPN).