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Paris Île-de-France

Accusations de viol dans un centre de loisirs de Châtenay-Malabry: un homme sous contrôle judiciaire après des menaces contre le directeur

L'Hôtel de ville de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) en septembre 2022.

L'Hôtel de ville de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) en septembre 2022. - Capture d'écran Google Maps

L'homme accusé de menaces contre le directeur d'établissement doit comparaître en septembre prochain devant la justice.

Alors que des soupçons d'agressions sexuelles sur mineurs et de viol planent au-dessus du centre Jules Verne de Châtenay-Malabry, un homme a été déféré samedi 7 avril devant le parquet de Nanterre pour des faits de "menaces de crime ou délit contre une personne chargée d’une mission de service public", a appris BFM Paris Île-de-France.

L’homme, qui est le père d'un enfant accueilli dans le centre, est accusé d’avoir menacé le directeur du centre de loisirs par téléphone. L'homme a appelé par téléphone le directeur en lui disant qu'il avait entendu "que la personne mise en cause pour violences travaillait dans ce centre" et qu'il voulait avoir confirmation de ces "rumeurs".

"Traces de sang"

En attendant sa convocation, prévue pour le 13 septembre prochain, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître devant le centre Jules Verne et d’entrer en contact avec le directeur, indique également le parquet.

Ces menaces interviennent après des accusations d'une mère de famille, le mercredi 14 février dernier, qui expliquait avoir récupéré sa fille de trois ans au centre de loisirs Jules Vernes de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et avoir découvert, en l’accompagnant aux toilettes en rentrant, que cette dernière avait des "traces de sang sur sa culotte" et "son vagin gonflé".

La mère de famille expliquait n’avoir vu "aucun vêtement troué (culotte, pantalon)". Après consultation médicale, la jeune enfant s’était fait poser trois points de suture au niveau de ses parties intimes. A la suite de cette découverte, la maman a accusé le centre de viol sur sa fille et a dénoncé les faits sur un compte Instagram créé pour l’occasion.

Les enquêtes "se poursuivent"

Contacté par BFM Paris Île-de-France, l’avocat de la mère de la victime précise que la version officielle du centre de loisirs est que l’enfant aurait chuté. Par ailleurs, la mère de la petite fille, aurait par ailleurs été contactée par d’autres parents pour des faits similaires.

Pour l’heure, deux plaintes ont été déposées concernant deux enfants mineurs. "Deux enquêtes distinctes, confiées à la brigade territoriale de protection de la famille (BTPF) de la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine (ST92)", sont en cours, confirme le parquet auprès de BFM Paris Île-de-France.

Ce dernier précise que "ces faits sont à ce stade sans lien entre eux, si ce n’est qu’ils auraient été commis dans le même établissement de Châtenay-Malabry au mois de février 2024". Ce lundi 8 avril au soir, le parquet nous indiquait que "les enquêtes se poursuivent, menées par la BTPF".

Un contrôle du centre

Alors que les investigations sont donc en cours, la mairie de Châtenay-Malabry a pris une mesure de suspension administrative à titre conservatoire à l'encontre du centre de loisirs Jules Verne.

Le préfet des Hauts-de-Seine a demandé au service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES) de procéder à un contrôle du centre de loisirs au regard de la législation des accueils collectifs de mineurs.

La préfecture des Hauts-de-Seine a apporté "son soutien aux familles et à leurs proches" et assure avoir mobilisé l'ensemble des services de l'État dans cette affaire.

Maxime Cliet Ruzza