Accès, déplacements: à un an des JO, les propriétaires de péniches parisiens s'interrogent sur leur avenir

Arrêt des activités, déplacements temporaires... Beaucoup de propriétaires de péniches, particuliers ou restaurateurs, sont sans information à moins d'un an des Jeux olympiques.

C'est l'incertitude pour les quais parisiens. À l'approche des Jeux olympiques 2024, les propriétaires de péniche ne savent rien du sort qui leur est réservé. Un déplacement temporaire, un accès restreint? Aucune information ne leur a été transmise.

Une source de stress pour les habitants de péniche d'abord, qui ne savent pas où ils jetteront l'ancre à moins d'un an de l'événement. "A la dernière réunion, on nous a informés que l'on aurait éventuellement des informations avant la fin de l'année", explique Loïc qui habite dans une péniche au pied du pont Alexandre-III depuis quatre ans.

"On espère que l'on pourra faire venir quelques amis, éventuellement un petit peu la famille pour que tout le monde participe à la fête", continue-t-il.

Impossible de savoir également où garer sa voiture, pour ceux qui en ont. Pourtant, Loïc préfère rester confiant. "C'est le grand flou, c'est l'attente, mais on a bon espoir et on imagine que dès qu'il y aura des informations intéressantes on nous les communiquera dès que possible."

21 bateaux déplacés à Boulogne

Des réponses ont d'ores et déjà étaient apportées dans certains cas. Les péniches d'habitation resteront ainsi dans leur majorité à leur emplacement. Seules 21 sur les 118 existantes seront déplacées, correspondant à celles situées dans les zones de débarquement des athlètes.

"Ces bateaux logements vont être accueillis pendant quelques jours à proximité de Boulogne. Les occupants de ces bateaux logements ont tous été contactés un à un depuis des mois", se défend la préfecture de la région Île-de-France.

Les habitants des péniches ont le choix de rester sur le bateau déplacé ou d'être logé en appartement le temps de ce déplacement provisoire. Ils ne savent toutefois pas encore quand ils devront bouger.

Un périmètre de sécurité avec contrôles sera également mis en place pour assurer la sécurité de la cérémonie d'ouverture. Les modalités d'accès à ce périmètre sont en cours d'élaboration.

Hormis le 26 juillet, néanmoins, aucune information sur le reste du déroulement des Jeux olympiques n'a été communiquée aux pénichards. Un grand flou règne encore.

"Nous avons un business à faire tourner"

Même questionnement du côté des restaurateurs. Arnaud Seité est gérant de la péniche Son de la Terre située juste en face de Notre-Dame de Paris dans le 5e arrondissement.

S'il sait déjà qu'il va devoir fermer pour des questions de sécurité lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, rien n'est encore acté pour les jours suivants.

"Il va falloir très vite que l'on sache sur quel pied danser", insiste le patron. "Nous avons un business à faire tourner et il faut qu'on sache comment le faire."

"C'est très compliqué d'anticiper. On a des gens qui souhaiteraient peut-être réserver Le Son de la Terre pour des mariages ou des cocktails d'entreprise mais on ne peut pas se projeter, on est dans l'expectative."

Une péniche qui organise des événements privés au pont de l'Iéna a quant à elle déjà appris qu'elle devra bouger pour les Jeux olympiques.

Maxime Cliet Ruzza, Paul Guianvarc'h et Manon Legrand avec Juliette Moreau Alvarez