4000 m3 de déchets: la mairie de Fontenay-en-Parisis réclame l’aide de l’État après le démantèlement d’un camp

Des pneus, de l’électroménager ou des fenêtres. En un peu plus d’un mois, un terrain de la commune de Fontenay-en-Parisis, dans le Val-d'Oise, s’est transformé en véritable décharge à ciel ouvert. Tout commence le 14 février. Ce jour-là, 600 personnes de la communauté des Roms élisent domicile ici, dans cet espace situé en bordure de francilienne.
Un déplaiement à 400.000 euros
Les déchets s'accumulent. Et pas seulement des meubles ou articles du quotidien. Des déchets toxiques et inflammables jonchent le sol. Ils ont occasionné trois incendies et mobilisé les sapeurs-pompiers à trois reprises en un mois. Des feux et nuages de fumée éparse qui ont conduit une fois les services de la mairie à fermer la route départementale située à deux pas du camp clandestin.

Aujourd’hui, les 600 membres de la communauté ont quitté les lieux. Ne reste que ces montagnes de 4000 m3 de déchets et une note plus que salée à régler.
Le déblaiement du terrain coûte cher. "Aujourd’hui, il y en a à peu près pour 400.000 euros", confie à BFM Ile-de-France, Sonia Français, maire adjointe de la commune en charge des finances publiques.
"La dernière fois, on a participé"
Une question se pose alors: qui doit payer cette facture empoisonnée? Les déchets sont non seulement présents sur le terrain, mais également sur un chemin très apprécié des promeneurs. "Il faut savoir que ce chemin est tripartite, poursuit Sonia Français. Il appartient en partie à l’État, au département et à la commune."
L’édile en charge des finances publiques dans cette commune de plus de 2000 habitants lance donc un appel à l’aide à l'État et au département pour évacuer les déchets de ce campement illégal.
Ce dont on manque, c’est forcément financier pour nous aider à évacuer ce genre de déchets, mais aussi des actions pour l’avenir."
Dans la commune, les riverains redoutent d’avoir à payer la facture sur leur feuille d’imposition. "Cela ne me parait pas anormal que l’Etat prenne en charge si ce n’est la totalité, au moins la plus grosses partie", souffle un habitant. Une femme s’inquiète. Par le passé, leurs finances ont trinqué. "La dernière fois, on a participé dans les impôts", souffle-t-elle.
Contacté sur la dépollution du terrain, le département du Val-d’Oise n’a pas répondu à nos sollicitations.