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Cyclone Chido à Mayotte: un couvre-feu mis en place de 22h à 4h dès ce mardi soir

Des gendarmes français lors d'une opération de sauvetage et d'urgence à Mayotte après le passage du cyclone Chido, le 15 décembre 2024

Des gendarmes français lors d'une opération de sauvetage et d'urgence à Mayotte après le passage du cyclone Chido, le 15 décembre 2024 - Gendarmerie nationale

Après le passage meurtrier du cyclone Chido sur l'archipel de Mayotte, les autorités craignent une dégradation de la situation sécuritaire sur place.

Alors que les secours s'organisent et les opérations de déblaiement continuent dans le petit archipel de l'océan Indien, les autorités redoutent désormais que la situation sécuritaire ne se dégrade sur place, notamment avec des pillages.

Ainsi, à la demande de parlementaires et sur instruction du président de la République, un couvre-feu va être mis en place sur l'île de Mayotte entre 22 heures et 4 heures du matin, dès ce mardi 17 décembre, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"Des délits d'appropriation de produits de première nécessité"

L'une des urgences à Mayotte après le passage de Chido est de "préserver l'ordre public" et "ne pas ajouter de crise à la crise", résume sur BFMTV le général Lionel Lavergne, commandant de la gendarmerie d'Outre-mer.

"Nous avons actuellement 800 gendarmes qui sont déployés à Mayotte", dont "400 en renfort", explique le responsable militaire. Depuis le passage du cyclone, les autorités redoutent les scènes de pillage sur l'île, notamment dans des supermarchés ou des stations-services.

Le général Lionel Lavergne évoque "deux phases", un "état de sidération" pendant les premières 72 heures après le drame, pendant lesquelles "on a plus eu de délinquance", mais "des cas isolés de délits d'appropriation de produits de première nécessité".

"En revanche, depuis ce matin, on note un amoncellement de personnes au niveau des stations-services et des petites, moyennes et grandes surfaces", qui nécessitent selon le militaire une "action des forces de l'ordre et de gendarmerie" pour "assurer l'ordre public".

Lucie Valais Journaliste BFMTV