Les poussières de sable du Sahara vont de nouveau survoler la France ce vendredi

Un ciel orangé par les poussières de sable du Sahara à Rennes 12 mars 2016 - Marie DUFAY / AFP
Les rues vont encore être jonchées d'un résidu orange. Ce vendredi, à partir de 17 heures, des poussières de sable du Sahara vont de nouveau souffler sur le sud-ouest de la France. Selon le programme de surveillance de l'atmosphère Copernicus, cité par Le Parisien, ces sables du Sahara vont souffler du Golfe de Gascogne jusqu'à Bordeaux avant de progresser vers l'est et le centre de la France.
"Si des orages se produisent vendredi et samedi, il pourrait y avoir des dépôts au sol", avertit Vincent-Henri Peuch, le directeur du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus.
Des risques pour la santé
La propagation de poussières du Sahara s'intensifie sous l'effet du réchauffement climatique. Mi-mars, le phénomène avait déjà duré plusieurs jours en France et avait teinté le ciel d'orange. Problème: ces particules présentent un potentiel risque pour la santé.
"Lorsque ces poussières désertiques se retrouvent dans les particules dites grossières (PM10) (soit un diamètre inférieur à 10 micromètres), elles pénètrent dans l’organisme. Leur quantité peut engendrer des effets sanitaires et affecter gravement la santé", soulignait ATMO Nouvelle Aquitaine en mars dernier (agence de surveillance de l'air).
"Le Sirocco facilite la transmission des pathogènes par voie respiratoire", écrivait également sur Twitter le biologiste médical Claude-Alexandre Gustave. "Les particules de sable inhalées peuvent servir de véhicules aux bactéries, virus pathogènes (...) Elle favorisent aussi l'inflammation des voies respiratoires inférieures, ce qui peut compliquer des infections respiratoires ou pneumopathies chroniques."
Et ce que ces poussières transportent peut aussi s'avérer dangereux. Aux particules de sable peuvent ainsi s'ajouter "des particules issues des activités humaines, telles que le chauffage domestique, le trafic automobile ou encore l’agriculture", note ATMO Nouvelle-Aquitaine.
L'OMS recommande ainsi d'éviter de s'y exposer.