Froid: pourquoi parle-t-on de températures ressenties?

Le corps humain n'apprécie pas une même température selon les conditions de vent ou d'hygrométrie auxquelles il doit faire face. Explications.

D'aucuns considèrent la notion de "température ressentie" comme une "arnaque", au sens où cette dénomination n'est pas très scientifique. Dans les faits, même Météo France s'est emparé du concept tant il rend compte de la manière dont notre corps réagit non seulement à la température effective, mais aussi aux conditions hygrométriques et surtout de vent, qui accompagnent cette appréciation.

> Qu'est-ce que la température ressentie?

Selon l'organisme de prévision français, la température ressentie n'est pas mesurée sous abri, car elle se doit d'intégrer un "facteur vent". La règle dite aussi du "refroidissement éolien" est la suivante: "Plus le vent souffle fort, plus la température ressentie baisse."

Le prévisionniste a introduit cette différence utile en 2008. Depuis, il est courant pour les annonces météo, d'assortir les relevés traditionnels des températures ressenties, notamment en cas d'épisode de coup froid, comme actuellement.

> D'où vient ce différentiel dû au vent?

"En l'absence de vent, il se forme au contact de la peau une mince couche d'air réchauffé par l'organisme et humidifié par évaporation de l'eau présente à sa surface", explique Météo France. Or, quand le vent souffle, la "pellicule isolante est continuellement balayée". La peau entre alors en contact direct avec un air plus froid, avec lequel les échanges thermiques sont plus vifs.

> Comment cette température est-elle calculée?

Si le ressenti sera différent d'un individu à l'autre, les prévisionnistes calculent néanmoins un "refroidissement éolien" à l'aide d'une formule empirique qui combine la température mesurée sous abri avec la vitesse du vent.

Ainsi, à 0° Celsius, un vent de 10 km/h donnera un ressenti de -3°, mais de -6° avec un vent de 40 km/h.

David Namias