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Crues: la Moselle repasse en vigilance jaune, la décrue en cours dans l'Est avant l'arrivée de nouvelles pluies

Une rue inondée de Boulay-Moselle, le 17 mai 2024

Une rue inondée de Boulay-Moselle, le 17 mai 2024 - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

L'eau baisse plus ou moins rapidement dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle et du Bas-Rhin, mais les habitants redoutent l'arrivée de nouvelles pluies dans les heures à venir.

Un timide retour à la normale. Comme l'indique ce lundi 20 mai Météo France dans son premier bulletin, la Moselle, département qui était encore placé en vigilance orange pour crues dimanche, est finalement repassé au jaune. Pour cette journée, il n'y a plus aucun département en alerte.

Cependant, cette accalmie pourrait être de courte durée puisque selon l'institut météorologique, de nouvelles averses de pluie sont à attendre dès la journée de mardi sur la quasi-totalité de la région Grand Est. En parallèle, le site Vigicrues a pour sa part indiqué que la Sarre, dernier cours d'eau en orange dimanche, était également repassé au jaune.

D'importants dégâts

Dans le Grand Est, après la montée des eaux, l'heure est à une lente décrue et les habitants de la région pansent leurs plaies. C'est le cas en Meurthe-et-Moselle, placé en vigilance rouge samedi, où la Vezouze était sortie de son lit et montée jusqu'à 2,90 mètres alors qu'elle était encore à 0,60 mètre jeudi.

En Moselle, l'heure est également à la décrue pour la Nied, en vigilance rouge samedi mais rétrogradée en orange dimanche. "Je suis à la retraite, j'ai une petite retraite" déplore à BFMTV Patrice, un habitant de Bouzonville, au nord-est de Metz, dont la voiture a été engloutie par la montée des eaux. Pour leur part, les agents municipaux tentent de venir en aide aux locaux.

Les pompiers de la ville ont également été surpris par cette crue. Alors qu'ils étaient en intervention afin de venir en aide à un automobiliste coincé dans son véhicule, les militaires ont découvert, en retour de mission, leur caserne inondée. Ils ont depuis été relocalisés dans l'école municipale.

"La rue principale est libre, l'eau s'est retirée, toutes les habitations sont accessibles, alors qu'hier des gens avaient 1,50 mètre d'eau dans leur maison", explique René Kupperschmit, maire de Filstroff (Moselle), évoquant le ravitaillement en nourriture de certaines familles par le club de kayak local.

"La décrue s'est faite avec une vitesse incroyable. Aujourd'hui les gens nettoient, je pense que le préfet va prendre un arrêté de catastrophe naturelle pour tout le secteur", a-t-il complété.

Lente décrue par endroits

Sur les secteurs de Sarreguemines et Bouzonville (Moselle), quelques difficultés persistent dimanche, après la crue de la Sarre, qui a atteint son pic dans la matinée, à 6,40 mètres, contre 2,60 mètres jeudi.

"Environ 180 foyers restent privés d'électricité", précise la préfecture dans un communiqué, alors que les agents d'Enedis ont été déployés pour y remédier. Les pompiers, eux, ont procédé à "84 interventions" dans la matinée, "principalement pour du pompage et de la reconnaissance".

Dans le Bas-Rhin, "d'une manière générale, la décrue s'amorce sur la majorité des cours d'eau, même si certains secteurs restent sous surveillance", indique la préfecture dans un communiqué. Une vingtaine de routes départementales restent inaccessibles, mais "la situation se normalise petit à petit". La préfète a annoncé qu'elle soutiendrait les demandes de reconnaissance de l'état de "catastrophe naturelle" par les communes sinistrées.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV