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Loire-Atlantique

Classement sans suite d'une enquête contre un directeur d'un lycée catholique à Saint-Nazaire

Le lycée Notre-Dame-d'Espérance. (Illustration)

Le lycée Notre-Dame-d'Espérance. (Illustration) - DR / Lycée Notre-Dame-d'Espérance

L'enquête pénale contre le directeur d’un lycée privé catholique de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ouverte pour "comportements inappropriés" a été classée sans suite et ce dernier, qui avait été licencié en mai, va demander sa réintégration dans l'enseignement catholique.

L'enquête pénale contre le directeur d'un lycée privé catholique de Saint-Nazaire pour "comportements inappropriés" a été classée sans suite et ce dernier, qui avait été licencié en mai, va demander sa réintégration dans l'enseignement catholique, a indiqué vendredi son avocat Me Antoine Vey.

"Des témoignages indirects"

L'ancien directeur d'un lycée catholique privé à Saint-Nazaire, dénonce un "licenciement abusif", a déclaré ce vendredi 12 septembre à l'AFP, son avocat Maître Antoine Vey, confirmant une information du Parisien. Pour ce dernier, "la faute est dans le camp de l'administration qui a surréagi pour tenter de se couvrir".

"Contrairement au parquet, qui a fait une vraie enquête, celle du rectorat réunit des témoignages indirects qui n’établissent rien du tout si ce n’est une volonté de nuire de certains", a-t-il estimé.

Le chef d'établissement de 57 ans, avec 30 ans d’expérience dans l’enseignement catholique, a été licencié début mai de son poste de directeur du lycée Notre-Dame d’Espérance.

Le parquet de Saint-Nazaire avait reçu le 20 mars un signalement émanant du rectorat le concernant "faisant état d'un comportement inapproprié de sa part à l'égard des élèves au cours d'un voyage scolaire à Paris", avait fait savoir à l'époque la procureure de la République de Saint-Nazaire, Florence Sroda.

"Une mauvaise posture professionnelle"

Il lui était notamment reproché d'avoir fait usage d’un badge permettant d’entrer dans les chambres des lycéennes, ce qui, selon son avocat, "rentrait parfaitement dans ses prérogatives".

La procureure a procédé le 12 août dernier au classement sans suite de la procédure ouverte contre ce directeur en raison d'"infractions insuffisamment caractérisées". Florence Sroda précise qu’après enquête, "il n’a pas été possible de caractériser des faits constitutifs d’atteinte sexuelle ou harcèlement sexuel ni même des faits d’outrages sexistes et sexuels".

Selon la procureure, les comportements signalés comme inappropriés "témoignent davantage d’une mauvaise posture professionnelle que de comportements compromettant l’intégrité physique et sexuelle des élèves et ne sont pas de nature à constituer des fautes pénales".

Contactée par L’AFP, la direction diocésaine de l’enseignement catholique "prend acte de ce classement sans suite" sur le plan pénal mais affirme que "cette décision ne remet pas en cause les conclusions de l’enquête administrative conduite par le rectorat qui mentionne des attitudes et des comportements qui ne sont pas compatibles avec la fonction de chef d’établissement".

L.P. avec AFP