VIDÉO - Un aveugle découvre le visage de sa femme grâce à un oeil bionique

Un Américain de 66 ans a partiellement retrouvé la vue grâce à l'implantation d'un œil bionique, une avancée médicale spectaculaire.

Après 33 ans passés dans l'obscurité, Larry Hester, un Américain de 66 ans devenu aveugle à cause d'une maladie, a enfin revu la lumière le 1er octobre dernier. Un véritable miracle médical dû à l'implantation d'un oeil bionique. La scène de sa "première vision", très émouvante, a été capturée par une caméra.

"Oui... Oh mon dieu!", s'écrie Larry Hester, sourire aux lèvres, lorsque les médecins activent son nouvel oeil. Des mots presque aussitôt couverts par les cris de joie de sa femme Jerry, au moins aussi heureuse que lui. "Tu peux voir? Tu peux vraiment voir? Ohlala! Je peux l'embrasser?" lance-t-elle aux médecins amusés.

Larry Hester n'est que le septième Américain à bénéficier de cette technologie encore balbutiante, rapporte le News Observer. Opéré dans un centre privé spécialisé dans les yeux, en Caroline du Nord, Larry Hester ne voyait plus depuis l'âge de 33 ans, après avoir été victime d'une maladie dégénérative héréditaire et jugée incurable.

Un dispositif remboursé en France

Si la prothèse rétinienne bionique qui lui a été installée, "Argus II", ne remplace pas toutes les fonctions de l'oeil, elle permet de distinguer les formes, les couleurs et les visages des personnes. Elle permettrait même de reconnaître les lettres entre elles, selon une étude repérée par Sciences et Avenir. La technologie se compose d'un capteur implanté dans l'oeil, et d'une caméra miniature intégrée dans une paire de lunettes. Le capteur et la caméra fonctionnent ensemble grâce à une connexion sans fil. 

Un progrès considérable qui a convaincu Larry Hester de tenter l'expérience lorsqu'il en a entendu parler l'an dernier, malgré le prix: 145.000 dollars, soit près de 115.000 euros, pour "pouvoir revoir les yeux bleus magnifiques de sa femme", confiait-il le mois dernier, avant l'opération. En France, si le dispositif est désormais remboursé par la Sécurité sociale depuis le mois d'août, rapporte Sciences et Avenir, il n'est limité qu'à un maximum de 36 patients pour le moment.