Une Américaine parvient à visiter tous les pays du monde en 18 mois

Cassie de Pecol en plein footing durant son voyage. - Capture d'écran d'une vidéo de CNN.
Cassie De Pecol n’a pas pu tenir en place dans son Connecticut local. Cette Américaine de 27 ans revient en effet tout juste du tour du monde le plus rapide de l’histoire, comme le raconte le site de CNN. Elle a parcouru les 196 pays souverains du monde en seulement 18 mois et 26 jours, après avoir quitté le sol américain en juillet 2015.
L’objectif de cette diplômée en études environnementales était de promouvoir la paix et le tourisme durable. Elle représentait d’ailleurs l’Institut international pour la paix à travers le tourisme. Dans une cinquantaine des Etats traversés, elle a pu remettre à des dignitaires autochtones (maires ou même ministres du Tourisme) la "Déclaration de paix" de l’organisation.
Et après ce tour du monde...un Iron Man?
Pour s’entretenir tout au long de ce périple exténuant, elle a pratiqué la course mais aussi le krav maga, du nom de cet art martial israélien, afin de se sentir moins vulnérable durant ses nombreux séjours. Signe de son excellente condition physique, et aussi sans doute de son hyperactivité, elle s’apprête d'ailleurs à participer à un Iron Man (un triathlon surdimensionné) à San Diego, en Californie, en mars prochain. Elle sera alors à peine revenue d’un voyage en Antarctique, seul territoire où elle n’a pas posé le pied pour le moment. Une impasse qui ne remet pas en cause son tour du globe, dans la mesure où l’Antarctique n’est pas un pays souverain.
Aussi impressionnante qu’ait été son aventure, Cassie De Pecol n’en a pas moins essuyé des critiques. On lui a reproché le rythme de son projet, dans la mesure où la jeune femme ne pouvait pas s’attarder sur les terres qu’elle foulait. On l’a aussi accusée d’avoir poursuivi un intérêt financier. Elle bénéficiait ainsi d’un budget de 198.000 dollars, dont elle n’avait apporté qu’elle-même que 10.000 dollars, le reste était à la charge de ses sponsors.
Enfin, même si la spécialiste a, au cours de son voyage, pris la parole devant plus de 16.000 étudiants au sujet des manières de limiter ou compenser l’empreinte carbone engendrée par un séjour à l’étranger, ses détracteurs ont taxé sa démarche d’hypocrite, arguant qu’elle avait pris l’avion à 255 reprises.
Une scène à part en Corée du Nord
Pour se faire pardonner, Cassie De Pecol a commencé à faire planter des arbres dans plusieurs pays et entend aller au bout de son idée, maintenant qu’elle a regagné ses pénates:
"C’est un exercice difficile d’obtenir la permission de planter un arbre dans beaucoup de pays, mais j’essaie d’y parvenir autant que faire se peut. J’ai planté près de 50 arbres à l’heure qu’il est, mais il en reste 500, c’est un objectif", a-t-elle confié au site de la chaîne de télévision.
Mais aucune de ces critiques n’a atteint la virulence de celle que lui a lancée un soldat nord-coréen alors qu’elle visitait la "République populaire démocratique": "Nous vous détruirons, vous les Etats-Unis". Elle avait alors essayé de le convaincre que malgré l’inimitié régnant entre leurs gouvernements respectifs, ils pouvaient personnellement entretenir de meilleures relations. L’histoire ne dit pas si elle l’a convaincu.