Un Britannique interdit de contact avec ses parents après les avoir harcelés pour de l'argent

Image d'illustration - AFP
Un couple de Britanniques, originaires de Southampton, a décidé de porter plainte contre leur fils pour harcèlement alors que ce dernier les contactait plusieurs fois par jour pour leur demander de l'argent.
Selon des proches de la famille, interrogés par le tabloïd britannique The Mail, la situation durait depuis une dizaine d'années. Matthew Kerley, 24 ans, a commencé à réclamer de l'argent à ses parents lorsqu'il est tombé dans la drogue à l'âge de 14 ans.
"Il demandait sans cesse de l'aide à ses parents pour pouvoir s'acheter de la drogue. Ils ont tout fait pour l'arrêter, mais un jour il a commencé à les voler", racontent-ils. "Après dix ans à lui céder, ils ont finalement décidé que trop c'est trop, et ils ont porté plainte pour harcèlement."
En 2017, le jeune homme est condamné une première fois pour harcèlement. Il passe deux semaines en prison et est soumis à une procédure d'éloignement vis-à-vis de ses parents.
Jusqu'à 30 appels par jour
Ce dernier n'en tient pas compte et continue à contacter ses parents sans relâche. "Malgré sa condamnation, Matthew appelle parfois ses parents jusqu'à 30 fois par jour, même en pleine nuit. Il leur laisse des messages où il les insulte avant de les supplier pour de l'argent", raconte l'avocat du couple, Liam Hunt. Et d'ajouter: "Il ment sur ses motivations. Il raconte, par exemple, qu'il avait un entretien d'embauche et qu'il avait besoin d'argent pour s'acheter un rasoir électrique. Quelques jours après il arrive avec une barbe bien fournie…"
Malgré les arguments avancés par l'avocate de Matthew Kerley, qui assure que la prison a été "très bénéfique" à son client, "conscient du stress et de l'anxiété qu'il a causés à ses parents", la justice britannique a tranché en faveur du couple. Matthew Kerley ne pourra donc pas contacter ses parents pendant cinq ans et est condamné à 12 mois de travaux d'intérêt général, pour ne pas avoir respecté les premières mesures d'éloignement décidées l'an dernier.