Un architecte néerlandais imagine une île artificielle pour accueillir les migrants

Les réfugiés affluent sur l'île grecque de Lesbos (photo d'illustration). - Aris Messinis - AFP
L'idée est pour le moins révolutionnaire. Theo Deutinger, un architecte néerlandais, a l'ambitieux projet de créer une ville 100% européenne, destinée aux migrants qui souhaitent rejoindre le Vieux-Continent. Cette nouvelle entité serait dotée "de sa propre constitution, de sa propre économie et de son propre système social", décrit l'architecte dans les colonnes du Washington Post.
Baptisé "Europe in Africa" (EIA), le projet consiste en la fondation d'une île artificielle construite sur une bande de fond marin située à la frontière des zones économiques italienne et tunisienne, en pleine Méditerranée.

A la tête d'un cabinet spécialisé dans des travaux pratiques et théoriques sur le thème de la mondialisation, Theo Deutinger se targue d'inventer "la première ville véritablement européenne".
Une île africo-européenne
Selon les premiers plans du projet, cette île artificielle serait un mélange architectural des grandes villes européennes et africaines. On y retrouve une rivière (similaire au sillon parisien de la Seine), un stade (digne de Santiago Bernabéu), des docks (aussi grands qu'à Rotterdam), un business Park (comme à Berlin) ou encore une zone agricole (ressemblant à celle de N'Goussa).

Le designer néerlandais a imaginé un système de navettes fluviales qui relieraient le continent africain à l'île pour accueillir les migrants. Ceux-ci obtiendraient au bout de cinq ans de résidence et de services rendus la "nationalité européenne". Le territoire en question serait loué par l'UE à l'Italie et à la Tunisie par contrat, sur une durée de 99 ans et serait ainsi la première ville à faire partie de l'Europe sans appartenir à un état européen.
Des faiblesses indéniables
Si les dirigeants se montrent plutôt sceptiques sur la réalisabilité du projet, le cabinet d'architecture néerlandais a missionné un groupe de chercheurs et d'étudiants de l'université d'Eindhoven pour le rendre plus crédible.