Ukraine: la tension à son comble en Crimée

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La tension est à son paroxysme en Crimée. Les bases ukrainiennes en de la région sont toujours encerclées par des miliciens pro-Russes. Selon le représentant de l'Ukraine aux Nations unies, la Russie a déployé 16.000 hommes en Crimée depuis le 24 février.
Désormais sur les routes de Crimée, ce sont les civils prorusses qui gèrent la sécurité. Des civils qui ont dressé des barrages devant des sites stratégiques pour les gérer. Parfois ce sont des adolescents. Objectif : empêcher toute intrusion de groupe antirusse. Même si il n’y a pas de menace réelle, la majorité des habitants ne sont pas rassurés.
"J’ai peur que le nouveau pouvoir ukrainien, qui a pris le pouvoir illégalement, crée ici le même désordre qu’à Kiev, et bouleverse nos vies", confesse une femme.
Pendant ce temps, les pressions de la communauté internationale s'accentuent sur la Russie. Les dirigeants de l'Union européenne se réuniront jeudi en sommet et menacent Moscou de sanctions, notamment économiques.
"Nous sommes très inquiets"
Ce mardi, John Kerry se rend à Kiev en signe de soutien au nouveau régime. Pendant ce temps-là, à Madrid, Catherine Ashton la chef de la diplomatie européenne, discutera avec Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe.
Jusqu'où l'Union européenne est-elle prête à aller pour faire reculer la Russie ?
"S’il n’y a pas de désescalade extrêmement rapide, nous déciderons de mesures très rapides comme l’interruption de toutes discussions sur les visas, sur des accords économiques", menace Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères
"Cela peut porter aussi sur les personnes, les dirigeants et leurs avoirs. Nous souhaitons une solution politique, rien n’est pire qu’un affrontement. Nous sommes très inquiets, et il faut manifester cette fermeté."