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Ukraine: des signes de mort violente "sur 99% des corps exhumés à Izioum" selon le gouverneur

Une tombe en-cours d'exhumation aux abords d'Izioum le vendredi 16 septembre.

Une tombe en-cours d'exhumation aux abords d'Izioum le vendredi 16 septembre. - Sergey Bobok

Les forces ukrainiennes ont découvert ce vendredi un charnier dans la ville d'Izioum, tout juste reprise aux Russes. La quasi-intégralité des cadavres étaient porteurs des marques de mort violente d'après les autorités locales dans un message diffusé sur la plateforme Telegram.

"99%" des corps exhumés vendredi à Izioum, ville de l'est de l'Ukraine récemment reprise aux Russes, "présentaient des signes de mort violente", a déclaré dans la soirée le gouverneur régional Oleg Synegoubov.

Le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets, a pour sa part indiqué sur Telegram qu'"il y (avait) probablement plus de 1.000 citoyens ukrainiens torturés et tués dans les territoires libérés de la région de Kharkiv".

"Il y a plusieurs corps avec les mains liées derrière le dos et une personne est enterrée avec une corde autour du cou. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées", a affirmé Oleg Synegoubov sur Telegram, accompagnant son message de photos des centaines de tombes retrouvées près d'Izioum.

Des enfants au nombre des victimes

Selon lui, "450 corps de civils portant des traces de mort violente et de torture ont été enterrés" sur ce site découvert par les autorités ukrainiennes. Plus tôt dans la journée, un journaliste de l'AFP avait pu voir au moins un corps avec les mains liées avec une corde sur le même site, sans pouvoir établir dans l'immédiat s'il sagissait d'un civil ou d'un militaire, le corps étant trop abîmé. Sur Telegram, Oleg Synegoubov a affirmé qu"'il y avait aussi des enfants" parmi les corps exhumés dans la journée par les "200 agents et experts" qui travaillent sur le site.

"Les corps seront envoyés pour autopsie afin de déterminer la cause exacte des décès", a-t-il indiqué. Et d'ajouter: "Chaque mort fera l'objet d'une enquête et deviendra une preuve des crimes de guerre de la Russie devant les tribunaux internationaux". "L'ampleur des crimes commis (par les Russes) à Izioum est énorme", a-t-il appuyé, dénonçant "une terreur sanglante et brutale".

R.V. avec AFP