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Tunisie: 6 personnes tuées dans l'assaut contre un groupe armé

Des militaires de l'armée algérienne lors d'une opération contre des hommes armés près de Tunis, le 24 octobre 2014.

Des militaires de l'armée algérienne lors d'une opération contre des hommes armés près de Tunis, le 24 octobre 2014. - Fadel Senna - AFP

Un groupe armé était retranché dans une maison près de Tunis depuis jeudi. L'assaut donné par la police a fait six morts, dont cinq femmes. Ces violences interviennent alors que la Tunisie organise dimanche des élections législatives cruciales pour la stabilité du pays.

Six personnes ont été tuées vendredi dans l'assaut donné par la police contre une maison près de Tunis où un groupe armé était retranché depuis la veille, alors que la Tunisie craint des attaques jihadistes à l'approche des législatives de dimanche.

"Cinq femmes ont été tuées. Aymen (l'un des deux hommes armés, ndlr) a été tué et Houssem (le second) blessé et hospitalisé", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, aux journalistes présents à Oued Ellil, dans la banlieue de Tunis.

Selon Mohamed Ali Aroui, "les unités spéciales se sont approchées (de la maison) au niveau de la cuisine, où se cachaient les terroristes" puis "les femmes sont sorties de la cuisine en tirant". Le responsable a qualifié l'ensemble du groupe de "terroristes".

Une sixième femme a été blessée à l'épaule. Deux enfants se trouvant dans la maison - un garçon et une fille - ont été hospitalisés, la fillette touchée à la tête, selon Mohamed Ali Aroui qui n'a pas précisé la gravité de sa blessure.

Dernier jour de campagne électorale

Les forces de l'ordre faisaient depuis jeudi matin le siège de cette maison, après qu'un gendarme a été tué et un autre blessé lors d'une intervention des forces de l'ordre. La présence des enfants à l'intérieur a retardé l'assaut, selon Mohamed Ali Aroui. Ce dernier n'a pas indiqué si les suspects constituaient une cellule isolée ou s'ils appartenaient à un groupe plus important, alors que des militants se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique sont actifs en Tunisie depuis la révolution de 2011.

Leur traque à la frontière algérienne a fait depuis deux ans des dizaines de morts dans les rangs des forces tunisiennes. Par ailleurs, entre 2.000 et 3.000 Tunisiens seraient allés rejoindre des groupes extrémistes, dont celui de l'Etat islamique (EI), pour combattre en Syrie et en Irak. Les autorités tunisiennes craignent que le retour de certains d'entre eux ne déstabilise le pays.

La bâtisse prise d'assaut vendredi avait été ciblée à la suite d'aveux de "deux éléments terroristes" arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi à Kébili, à 500 km au sud de Tunis. Ces violences interviennent alors que la Tunisie organise dimanche des élections législatives qui, avec la présidentielle du 23 novembre, sont cruciales pour la stabilité du pays.

M.G. et V.R. avec AFP