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Terrorisme: 16 interpellations en Belgique, Salah Abdeslam reste introuvable

Policiers et militaires déployés le 22 novembre 2015 à Bruxelles en alerte antiterroriste maximale

Policiers et militaires déployés le 22 novembre 2015 à Bruxelles en alerte antiterroriste maximale - Emmanuel Dunand - AFP

Alors que Bruxelles connaît ce lundi sa troisième journée d'alerte antiterroriste maximale, les autorités belges ont annoncé avoir arrêté seize personnes lors de perquisitions. Le suspect clé des attentats de Paris, Salah Abdeslam, reste en revanche introuvable.

C'est un vaste coup de filet qu'a mené dimanche soir la police belge dans six communes de l'agglomération bruxelloise et à Charleroi. Le parquet fédéral a annoncé lors d'une conférence de presse dans la nuit de dimanche à lundi avoir procédé à dix-neuf perquisitions. "Ni arme, ni explosifs n'ont été découverts", mais la police a mis la main sur seize personnes, dont le sort devrait être connu lundi.

En milieu de nuit, les communes de Molenbeek et Schaerbeek, où se sont notamment déroulées les opérations, avaient retrouvé leur calme. La circulation était extrêmement faible: seuls quelques voitures, des taxis et des véhicules de police et de l'armée étaient visibles. Les passants se faisaient très rares. L'armée et la police restaient toutefois sur le qui-vive devant des lieux stratégiques comme la Grand-Place, la résidence de fonction du Premier ministre ou encore son bureau.

Salah Abdeslam toujours en fuite

Aucune trace en revanche de Salah Abdeslam, suspect qui a joué un rôle clé dans les attaques de Paris et reste introuvable depuis. Ce Français de 26 ans, résidant en Belgique, a au moins joué un rôle de logisticien dans les attentats de Paris. Son frère Brahim s'est fait exploser dans un restaurant parisien le 13 novembre. "Ennemi public numéro un" pour la presse belge, il aurait été exfiltré vers la Belgique quelques heures après les attentats de Paris, selon deux hommes qui disent l'avoir aidé.

Son frère aîné Mohamed, interviewé dimanche à la télévision, l'a appelé à se rendre. La police française a de son côté diffusé un appel à témoins assorti d'une photo, pour identifier le troisième kamikaze des abords du Stade de France. Ce terroriste était passé par l'île grecque de Leros, en même temps qu'un autre kamikaze du Stade de France, qui reste non identifié.

Mohamed Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam,  face à des journalistes le 16 novembre 2015 à Molenbeek.
Mohamed Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, face à des journalistes le 16 novembre 2015 à Molenbeek. © AFP

L'alerte maximale maintenue

Malgré ces arrestations, Bruxelles vit ce lundi sa troisième journée d'alerte antiterroriste maximale. En raison d'une menace d'attentat jugée "sérieuse et imminente", la ville sera de nouveau quasiment paralysée, une situation sans précédent pour la capitale de l'Union européenne. Les autorités ont en effet décidé dimanche de maintenir une journée de plus le niveau d'alerte à son maximum dans la région bruxelloise, qui compte 1,2 million d'habitants, et de prolonger la fermeture du métro. Les écoles seront fermées, ainsi que les crèches, les universités et les grandes écoles. Une nouvelle évaluation du niveau d'alerte et des mesures de sécurité doit être faite par les autorités belges dans l'après-midi.

Le Premier ministre belge Charles Michel lors d'une conférence de presse le 22 novembre 2015 à Bruxelles.
Le Premier ministre belge Charles Michel lors d'une conférence de presse le 22 novembre 2015 à Bruxelles. © Emmanuel Dunand - AFP

"Ce que nous redoutons, ce sont des attaques similaires à Paris, avec plusieurs individus, avec des offensives à plusieurs endroits" avec pour cibles potentielles "des endroits très fréquentés", a déclaré, le ton grave, le Premier ministre belge, Charles Michel. Samedi, il avait déjà évoqué ces risques et pris des mesures drastiques qui ont transformé Bruxelles en ville morte tout au long du week-end, devant le risque d'un carnage comme celui du 13 novembre à Paris, qui a fait 130 morts et 350 blessés.

la rédaction avec AFP