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Syrie: le régime a bombardé une source d'eau de Damas, un crime, selon l'ONU

La station de pompage d'eau de Ain al-Fijeh endommagée lors des combats dans la région de Wadi Barada à la périphérie de la capitale syrienne, le 30 janvier 2017

La station de pompage d'eau de Ain al-Fijeh endommagée lors des combats dans la région de Wadi Barada à la périphérie de la capitale syrienne, le 30 janvier 2017 - STRINGER, AFP/Archives

Selon la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, l'aviation du régime syrien aurait commis un crime de guerre en bombardant fin 2016 une source d'eau alimentant Damas.

L'armée de l'air syrienne a commis un "crime de guerre" en bombardant fin 2016 une source d'eau alimentant Damas, a dit mardi la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, démentant que cette source ait été contaminée par l'opposition.

"Les informations examinées par la Commission confirment que le bombardement" de la source d'eau, située à Wadi Barada, localité rebelle située à 15 km de la capitale syrienne, "a été effectué par les forces aériennes syriennes", selon un document de la Commission transmis au Conseil des droits de l'Homme.

Plus de 5 millions de personnes privées d'eau potable

Contrairement à ce qu'affirmait alors le régime, cette source d'eau n'avait pas été contaminée par l'opposition, assure par ailleurs la Commission.

"Il n'y a pas de signalement de personnes souffrant de symptômes liés une contamination de l'eau avant le 23 décembre", date à laquelle le bombardement s'est produit, pointe ainsi le rapport.

"Les bombardements aériens" menés par le régime ont alors "gravement endommagé la source" et privé d'eau potable plus de 5 millions de personnes", dénonce la Commission.

Wadi Barada, région cruciale pour l'approvisionnement en eau

"Alors qu'il y avait des combattants des groupes armés près de la source au moment de l'attaque, l'avantage militaire obtenu grâce à l'attaque était excessivement disproportionné par rapport à l'impact qu'elle a eue sur la population civile" et "équivaut à un crime de guerre", concluent les enquêteurs.

Fin janvier, l'armée syrienne a repris la région de Wadi Barada qui lui échappait depuis 2012, une région cruciale pour l'approvisionnement en eau de la capitale.

G.D. avec AFP