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Syrie: 18 civils tués dans une attaque au "gaz toxique"

Des Syriens prient devant les corps de victimes d'une frappe aérienne du gouvernement, le 3 avril 2017 dans la ville rebelle de Douma, à l'est de Damas

Des Syriens prient devant les corps de victimes d'une frappe aérienne du gouvernement, le 3 avril 2017 dans la ville rebelle de Douma, à l'est de Damas - Abd Doumany, AFP

Une attaque au gaz sur une zone contrôlée par des rebelles syriens, a fait au moins 58 morts dont de nombreux enfants dans une ville du nord-ouest de la Syrie.

Au moins 58 personnes, dont onze enfants, ont été tuées mardi dans une frappe aérienne qui a émis du "gaz toxique" dans une ville du nord-ouest de la Syrie tenue par les rebelles, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'ONG a indiqué que les personnes étaient décédées en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, mais elle n'était pas en mesure de donner la nature de ce gaz. Des dizaines d'autres personnes souffrent de problèmes respiratoires et d'autres symptômes.

Mousse dans la bouche, vomissements, évanouissements

L'OSDH, n'était pas en mesure non plus de dire si les raids étaient le fait d'avions de l'armée syrienne ou de ceux de la Russie, allié du régime. Elle a indiqué que des sources médicales dans la ville avaient fait état d'évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes.

Au moins 11 enfants figurent parmi les personnes tuées dans le raid aérien qui a frappé tôt Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des sources médicales dans la ville.

Une vidéo diffusée par des militants a montré un petit garçon respirant avec difficulté, pouvant à peine ouvrir les yeux et avec de la mousse sortir de sa bouche.

"Tous les cas traités sont des évanouissements, des convulsions, des pupilles dilatées, de la mousse dans la bouche et des suffocations", a expliqué un médecin mettant un masque d'oxygène à un enfant, selon une vidéo diffusée par la direction de la santé gérée par les rebelles d'Idleb.

Déjà 320.000 morts

Des sources médicales dans la ville citées par l'OSDH ont également fait état d'évanouissements, de vomissements et de présence de mousse dans la bouche des victimes.

La province d'Idleb est largement contrôlée par une alliance de rebelles et des djihadistes.

Le gouvernement syrien dément utiliser des armes chimiques dans une guerre qui a déjà fait plus de 320.000 morts depuis mars 2011. Il a ratifié la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en 2013. 

G.D. avec AFP