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Soro : « Que la France sache qu’on vit sous une dictature sanguinaire »

Guillaume Soro, le premier ministre du président proclamé Alassane Ouattara, était en direct sur RMC ce jeudi matin

Guillaume Soro, le premier ministre du président proclamé Alassane Ouattara, était en direct sur RMC ce jeudi matin - -

Guillaume Soro, premier ministre d’Alassane Ouattara, demande à la communauté internationale d’envisager l'usage de la Force. En direct sur RMC ce jeudi matin, il s’est expliqué.

« Tous les ingrédients d'une guerre civile sont réunis. Il n'y a qu'une solution qui reste, c'est la force ». Déclaration hier mercredi de Guillaume Soro, le premier ministre du président proclamé Alassane Ouattara. Une réponse à Laurent Gbagbo qui a réaffirmé mardi qu'il était bien le président de la Côte d'Ivoire et qu'il ne quitterait pas le pouvoir. Guillaume Soro a également demandé au Conseil de Sécurité des nations unies, à l'Union Européenne, à l'Union Africaine d'envisager d'utiliser la force.

« Je n’ai pas à juger la décision de la France, mais… »

La France a recommandé à ses ressortissants de quitter la Côte d'Ivoire en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une « évacuation », mais d'une « recommandation de prudence ». En direct sur RMC ce jeudi matin, le premier ministre de Ouattara, a réagi à ces recommandations de l’ancienne puissance coloniale : « Je n’ai pas à juger la décision de la France, mais ce que je constate, c’est que nous sommes sous un régime de dictature, qui a acheminé des mercenaires libériens, qui exécutent les populations à mains nues ». Il s’exprimait depuis l’Hôtel du Golf, où est toujours reclus Alassane Ouattara et son camp.

« Nous sommes face à une folie meurtrière »

D’après Guillaume Soro, « tous les ingrédients d’une guerre civile sont réunies, et c’est peut-être ce qui a inspiré la diplomatie de Paris. Nous sommes face à une folie meurtrière, il n’est pas exclu que ce régime devienne de plus en plus violent ». Il lance donc un appel : « Je veux surtout que les Français réalisent que nous vivons sous une dictature sanguinaire en Côte d’Ivoire ».