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Serge Lazarevic: "la vie est belle!"

Serge Lazarevic et sa fille Diane sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay.

Serge Lazarevic et sa fille Diane sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay. - Martin Bureau - AFP

Libéré depuis quelques heures, le dernier otage français s'est exprimé sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay. Souriant, il a remercié François Hollande et déclaré, en écho à sa fille: "la vie est belle".

Blouson noir, pantalon beige et large sourire, Serge Lazarevic est descendu mardi matin du Falcon-2000 qui l'a ramené de Niamey, au Niger, en France, à l'aéroport militaire de Villacoublay. Il avait été enlevé le 24 novembre 2011 au Mali. Sous une pluie fine et froide, il a embrassé ses proches avant de se diriger vers la presse.

"Je n'ai pas beaucoup de forces", s'est-il excusé lors d'une courte déclaration, sur le tarmac de l'aéroport. "Etre otage, c'est un peu compliqué, c'est pas très simple."

"J'avais oublié ce qu'était la liberté, mais n'oubliez jamais qu'être un homme libre, c'est de faire attention à soi, partout où vous allez. Faites attention parce que la liberté, c'est plus cher que tout", a poursuivi Serge Lazarevic. Il a ainsi abondé dans le sens de François Hollande qui a demandé aux Français présents dans les zones à risque de "ne pas aller" là où ils pourraient "être enlevés".

"Je suis content d'être en vie"

"Quand on est pris, quand on est malmené, quand on est perdu, quand on est au bord de la mort, on pense plus à la vie", a-t-il ajouté. Aux côtés de ce colosse de 51 ans se trouvaient sa fille Diane, qui a voyagé avec lui depuis le Niger, le président de la République François Hollande, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le fils de Philippe Verdon, otage enlevé avec lui et exécuté en mars 2013.

"Je suis heureux d'être revenu", a-t-il ensuite confié aux journalistes. "Je récupère peu à peu. Je ne suis pas très bien physiquement, fatigué par le voyage mais content d'être en vie. (...) Je suis hyper tendu mais à part ça, ça va".

Il a confié être impatient de "revivre un peu, retrouver la famille, sortir, aimer".

Serge Lazarevic a ensuite été conduit à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce pour y subir des examens médicaux. "Le médecin lui a fait un check-up dans l'avion et il va bien", selon le ministère des Affaires étangères. "J'ai perdu une vingtaine de kilos mais ça va, je suis en forme", avait-il déclaré mardi soir à Niamey, lors d'une première apparition publique.

A. K.