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Saint-Jacques-de-Compostelle : le dernier bilan est de 80 morts, la vitesse est en cause

Les secours s'activent pour dégager les passagers d'un train qui a déraillé mercredi soir près de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne.

Les secours s'activent pour dégager les passagers d'un train qui a déraillé mercredi soir près de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne. - -

Le déraillement d'un train près de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne, a fait au moins 80 morts et 36 blessés graves mercredi soir. Cet accident ferroviaire, probablement causé par une trop grande vitesse, est l'un des plus meurtriers de ces 25 dernières années en Europe.

La journée de jeudi a été marquée par l'émotion après le déraillement d'un train mercredi soir en Espagne.
Le bilan (toujours provisoire) de la catastrophe ferroviaire, qui s'est produite près de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne, était jeudi soir de 80 personnes, et de plus de 94 blessées, dont 35 gravement.
Selon la radio Cadena Ser, un témoin a évoqué une explosion juste avant le déraillement mais l'hypothèse privilégiée par le gouvernement est celle d'un accident, et plus précisément d'une vitesse excessive.
Une enquêtesur l'un des deux conducteurs a été ouverte, et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a déclaré trois jours de deuil national.
Revivez les événements et les déclarations de ce jeudi, au lendemain de l’accident :

La vitesse à l'origine de la catastrophe

17h40 - Un système de freinage automatique absent sur cette portion de voie

Le système de freinage automatique par balises, qui se déclenche lorsque le train franchit une balise à une vitesse trop élevée, n'était pas installé dans le virage (pourtant connu comme dangereux) où a eu lieu l'accident, selon El Pais.

16h56 - La vitesse excessive est à l'origine du déraillement

C'est ce qu'a déclaré jeudi à Reuters un responsable proche de l'enquête. ll n'a toutefois pas pu indiquer à quelle vitesse roulait le train lorsqu'il a heurté le mur de protection et déraillé.

16h30 - Nouveau bilan : 80 victimes

Un nouveau bilan officiel fait état désormais de 80 victimes.

16h00 - Des étrangers parmi les passagers mais aucun Français

Selon un bilan provisoire, un Britannique et au moins cinq Américains figurent parmi les passagers blessés, rapporte CNN. Joint dans la matinée par BFMTV, le Quai d'Orsay affirmait qu'il n'y avait pas de Français dans le train, selon les informations dont le ministère disposait.

15h52 - Le président de SNCF Guillaume Pepy a préféré jeudi « s'abstenir de tout commentaire » sur la catastrophe ferroviaire.

« On est dans la période du deuil décidée par la région de Galice et on doit s'abstenir de tout commentaire venu de France », a estimé Guillaume Pepy, interrogé sur la probabilité qu'un train déraille à trop grande vitesse. « C'est un événement dont j'ignore tout. (...) Je ne sais même pas quel est le système de signalisation de ce type de voie », a-t-il ajouté.
Si elle décide de répondre aux interrogations posées par la catastrophe espagnole, la SNCF le fera « ultérieurement », a précisé Guillaume Pepy.

15h30 - Des excès de vitesse vantés sur Facebook

Sur profil Facebook du conducteur, on peut voir une photo datant du 8 mars dernier : elle montre un tableau de bord dont le compteur de vitesse indique 200 km/h. Des internautes en ont fait une capture d'écran avant que le profil soit effacé jeudi matin, et le cliché a circulé sur Twitter.

Les commentaires de la photo, en espagnol, sont éloquents. Un des contacts commente : "Dis donc, tu vas à toute vitesse, freiiiiine". A cela, le conducteur répond : "Je suis à la limite, je ne peux pas aller plus vite sinon je me prends une amende." L'autre lui rétorque : "Putain, mais tu vas à 200". Le conducteur se vante alors que la photo ne soit pas truquée.
Un troisième contact entre dans la conversation. "Si tu te fais prendre par la police, tu vas finir par ne plus avoir de points, haha". Le cheminot répond, en majuscules. "Ca serait bien drôle de passer devant un radar ! Haha, la Renfe (compagnie ferroviaire, ndlr) se prendrait une sacrée amende !"

Francisco José Garzón Amo. El maquinista del accidente en su Facebook declarando ser amante de la velocidad. pic.twitter.com/rKVQhgyssK
— Er Del Nido (@ErDelNido) July 25, 2013

15h25 - Le conducteur, Francisco José Garzón Amo n'était pas alcoolisé au moment de l'accident, ont confié des sources de la compagnie ferroviaire Renfe au journal El Pais.

14h45 - Deuil national à minuit. Les autorités espagnoles décrètent 3 jours de deuil national après l'accident, à partir de ce jeudi à minuit.

14h30 - Le conducteur sous haute surveillance. Le conducteur du train est actuellement hospitalisé à Saint-Jacques-de-Compostelle, sous la surveillance de policiers, le juge d'instruction souhaitant l'entendre dès que possible. "J'espère qu'il n'y a pas de morts parce que je les aurai sur la conscience", déclarait l'homme depuis sa cabine juste après l'accident, au cours d'une liaison radio avec la gare, reconnaissant qu'il avait pris le virage selon lui à 190 km/h environ, au lieu de 80.

14h15 - Des témoins filment la scène. Carcasse du train en feu, fumée, décombres au sol, témoins interdits et choqués... les images, filmées juste après l'accident, sont impressionnantes.

14h01 - Des étrangers dans le train, 36 blessés dans un état grave. Trente-six blessés, dont quatre enfants, sont dans un état grave après l'accident de train qui a fait au moins 78 morts mercredi près de Saint-Jacques-de-Compostelle, annonce le chef de services de santé de la région de Galice. Au total, 178 personnes, de plusieurs nationalités différentes, ont été hospitalisées. Parmi elles, 95 se trouvent encore à l'hôpital et tous les blessés ont été identifiés, ajoute ce responsable. L'un des deux conducteurs du train a été blessé et est hospitalisé.

13h24 - Enquête ouverte sur un conducteur du train accidenté. Le porte-parole de la Cour suprême de Galice ajoute que les équipes de secours ont cessé de chercher des corps sur les lieux de l'accident. Le maire de Saint-Jacques-de-Compostelle, Angel Carras, a mis en cause la vitesse du train et le site El Pais a cité des sources proches de l'enquête, selon lesquelles l'engin circulait plus de deux fois plus vite que la limite autorisée lorsqu'il a pénétré dans un virage particulièrement dangereux.

13h20 - Impressionnante vidéo de l'accident. El Pais publie une vidéo prise par une caméra de surveillance au moment où le train a déraillé.
Un témoin, un passager rescapé, Ricardo Montesco raconte : « Dans une courbe, le train a commencé à bouger et les wagons se sont empilés les uns sur les autres. J'étais dans la deuxième voiture et il y avait du feu... J'ai vu plusieurs cadavres ».

12h39 - Notre-Dame de Paris sonne le glas. Les vêpres et une messe à l'intention des victimes de la catastrophe ferroviaire survenue mercredi près de Saint-Jacques de Compostelle seront célébrées jeudi en fin de journée à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les cérémonies, présidées par Mgr Michel Aupetit, évêque auxiliaire de Paris, se dérouleront à 17h45, pour les vêpres, et 18h15 pour la messe, précise un communiqué de Notre-Dame. A 17h, sonnera le glas national sur les deux bourdons de la cathédrale, en hommage aux victimes. Le pape François, depuis Rio de Janeiro où il se trouve pour les JMJ, a également invité les catholiques du monde entier à prier pour les victimes et leurs familles.

12h00 - Une minute de silence dans tout le pays.

11h30 - Le train révisé le matin du drame. "Le train n'avait aucun problème opérationnel. Il venait d'être révisé le matin même", affirme le président de la compagnie ferroviaire Renfe, Julio Gomez-Pomar. Il ajoute que le conducteur, âgé de 52 ans, connaissait les dangers du tracé, puisqu'il avait 30 ans d'expérience dans la Renfe, et faisait ce trajet entre Madrid et El Ferrol depuis plus d'un an.

247 personnes à bord du train

Le train qui reliait Madrid à la ville d'El Ferrol transportait 247 personnes, et le déraillement s'est produit à 20h41 (18h41 GMT), a précisé la Renfe, la compagnie des chemins de fer espagnols. Ce drame survient à la veille de la fête catholique de Saint Jacques, évangélisateur de l'Espagne, et près de son sanctuaire galicien où affluent chaque année de nombreux pèlerins. Toutes les festivités ont été annulées, a annoncé l'office du tourisme de la ville où se rendra ce matin le président du gouvernement Mariano Rajoy. « Face à une tragédie comme celle qui s'est produite à Saint-Jacques-de-Compostelle, la veille du grand jour, je ne peux qu'exprimer ma plus grande sympathie en tant qu'Espagnol et Galicien », a déclaré Mariano Rajoy, lui-même né dans la ville.

François Hollande exprime sa solidarité

Le président français adresse dans un communiqué son « soutien » et « sa compassion » aux victimes de cette catastrophe et « s'associe à la peine de leur famille ».
De son côté, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a exprimé, dans un communiqué, « sa profonde émotion à la suite de la terrible catastrophe ferroviaire qui a frappé l'Espagne ». « Il a adressé ce jeudi matin un message à Mariano Rajoy, président du gouvernement espagnol, pour lui faire part de la solidarité et du soutien du gouvernement français dans cette épreuve », ont ajouté ses services.

Les cliniques débordées

Selon un journaliste de Cadena Ser, toutes les voitures du convoi ont déraillé et de nombreux corps recouverts de couvertures ont été déposés près de la voie. Les cliniques de la ville ont été vite débordées par l'afflux de blessés et les hôtels ont aménagé des chambres gratuites pour les proches des victimes. Le gouvernement central a dépêché des experts en médecine légale et des personnels soignants par avion spécial. « La scène est choquante, c'est dantesque », a déclaré le président de la région de Galice, Alberto Nunez Feijoo, à la radio.

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La Rédaction

T. de Dieuleveult, J.V et C.B., avec agences et BFMTV