Sahel : Paris réclame la libération des otages en réponse à Aqmi

Le Quai d'Orsay - -
Non, la France n’a pas laissé tomber ses otages au Sahel, contrairement à ce que peut en dire Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). C’est le message qu’a voulu faire passer ce mercredi le gouvernement par la voix du porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères, Vincent Floreani : « Les autorités françaises continuent d'exiger la libération sains et saufs de nos compatriotes retenus en otages au Sahel et sont pleinement mobilisées pour parvenir à ce résultat ».
« Aucune piste n'est négligée », a-t-il aussi assuré, en mettant par ailleurs « en garde les ressortissants français qui se trouvent au Sahel » contre les risques qu'ils encourent, alors que 30 000 d’entre eux seraient dans la région ou ses alentours.
9 otages toujours retenus au Sahel et dans la région
Mardi, dans une vidéo publiée par l'agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Aqmi a accusé le gouvernement français de bloquer les négociations que l'organisation dit avoir proposées pour la libération des quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger. « L'arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l'avons dit aux Français voici un an déjà », affirme dans cette vidéo de quatre minutes Abou Zeid, un des dirigeants d'Aqmi. « La France n'a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de dialogue », ajoute le leader de la nébuleuse terroriste. Au total, la France compte en Afrique neuf otages dont huit au Sahel et un en Somalie depuis le 14 juillet 2009, détenu par des insurgés islamistes.
Au Sahel, Aqmi détient depuis le 16 septembre 2010 quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom enlevés au Niger, et depuis novembre 2011 deux Français capturés dans le nord du Mali. Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dans l'ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Le dernier français a été enlevé le 19 décembre 2012 dans le nord du Nigeria par le groupe islamiste Ansaru qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram.