Retour au calme à Gaza, 55 Palestiniens arrêtés en Cisjordanie

Gaza, novembre 2012 - -
A Gaza, la vie reprend temporairement son cours après le cessez-le-feu décidé par le Hamas et Israël. Toutefois, si les roquettes ne pleuvent plus, l’Etat hébreu poursuit certaines opérations en territoire palestinien. Les forces israéliennes ont ainsi procédé jeudi à l'arrestation de 55 activistes palestiniens en Cisjordanie, selon Tsahal.
Les suspects interpellés, parmi lesquels figurent « de hauts responsables opérationnels », appartiennent à différents mouvements armés, précise l'état-major israélien dans un communiqué. Il promet en outre de « continuer à maintenir l'ordre (...) et à prévenir les infiltrations de terroristes dans les localités israéliennes ».
La Cisjordanie soutient Gaza
La population de Cisjordanie, territoire administré par l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, a exprimé sa solidarité aux habitants de la bande de Gaza pendant les combats des huit derniers jours. Deux Palestiniens y ont été tués au cours d'une manifestation qui a tourné à l'affrontement avec les forces israéliennes. Mercredi, un attentat commis dans un bus de Tel Aviv a par ailleurs fait quinze blessés et les autorités israéliennes n'excluent pas que ses auteurs soient venus de Cisjordanie.
Laurent Fabius critiqué par l’Iran
En parallèle, l’Iran s’est indigné des propos tenus par Laurent Fabius mercredi et réitérés jeudi sur RMC. Le ministre des Affaires étrangères avait accusé Téhéran de porter « une lourde responsabilité » dans le conflit de la bande de Gaza pour avoir fourni des armes au Hamas, ce que nie la République islamique. Ali Larijani, président du parlement iranien, a quant à lui invité mercredi les pays arabes à suivre l'exemple de Téhéran et à fournir des armes aux Palestiniens.
Plus de 160 morts en 8 jours
Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a aussi demandé à Israël et au Hamas de respecter le cessez-le-feu entré en vigueur dans la soirée, et a rendu hommage aux efforts diplomatiques du président égyptien Mohamed Morsi. Dans leur communiqué, les 15 membres du Conseil déplorent également « les vies de civils perdues à la suite de cette situation » et ont insisté sur « la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et le bien-être des civils, ainsi que leur protection, en accord avec le droit international humanitaire ». Les huit jours de bombardements et de tirs de roquettes ont fait 162 morts côté palestinien, et 5 côté israélien.