Référendum Brexit: début de la campagne officielle

David Cameron au sommet de Bruxelles le 19 février 2016. - Thierry Charlier - AFP
A dix semaines du référendum sur la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne, les regards européens et américains se tournent avec anxiété vers Londres, où la campagne officielle a commencé ce vendredi pour un vote que les sondages annoncent particulièrement serré.
Cette première consultation des Britanniques sur l'Europe depuis 1975 inquiète les milieux économiques et les dirigeants du monde entier. Le Premier ministre britannique joue sa place à la tête du gouvernement et dans l'histoire politique du pays. David Cameron a décidé de convoquer ce référendum pour le 23 juin afin de tenter de calmer la frange eurosceptique du Parti conservateur qui réclame depuis des années une révision des liens avec Bruxelles.
La position fragile de Cameron
Lui-même va militer pour le maintien dans l'UE, répétant à l'envi que le Royaume-Uni sera plus riche et plus fort en y demeurant tout en bénéficiant de son statut spécial qu'il a conforté lors du sommet européen de février. Mais sa position se révèle fragile alors qu'une grande partie des députés conservateurs se déclarent pour une sortie et que le camp proeuropéen a pour l'instant du mal à se mobiliser.
Obama s’invite au débat
Il peut compter sur le soutien des principaux employeurs et du monde de la finance du pays qui se sont prononcés pour le maintien dans l'UE. Les dirigeants européens multiplient les déclarations en faveur du maintien du statu quo. Les Etats-Unis eux-mêmes se sont engagés dans le débat. Le président américain Barack Obama, en visite à Londres la semaine prochaine, répétera "en tant qu'ami, pourquoi les Etats-Unis pensent qu'il est bon pour le Royaume-Uni de rester dans l'Union européenne", a annoncé la Maison Blanche.